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axe
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Posté - 21 nov. 2008 : 11:39:58
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Citation : Initialement posté par larocaille
A priori, tout ceci n'est pas limpide.
ces fonds serviront tout d'abord à renflouer les potes aux fins de mois difficiles, ce serait faire preuve de naïveté que d'imaginer une autre utilisation ...
surtout qu'ils sont malmenés, les potes, par les ADR non sponsorisés !!!
Au moins 28 groupes français sont tombés dans un véritable traquenard : ils peuvent désormais être négociés à Wall Street, contre leur gré et parfois même sans en être informé à l'avance, selon des informations obtenues par latribune.fr.
http://www.latribune.fr/bourse/20081119trib000311916/exclusif---une-trentaine-de-groupes-francais-negocies-contre-leur-gre-a-wall-street.html
quelle imagination ces financiers tout de même ! |
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ribouldingue
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Posté - 21 nov. 2008 : 12:19:57
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Renflouer a priori ne signifie pas grand chose, une injection de liquidité est une injection de liquidité, avec laquelle le receveur fait quelque chose.
Sur le long terme, privilégier les potes est en effet moralement condamnable et surtout une incitation a mal travailler, ce qui est le pire.
A court terme, l'emploie des liquidités génère quand même de l'activité à priori.
Le problème majeur a mon avis est plutot de savoir si en effet l'injection de liquidité, pote ou pas, induit une activité, et non pas une thésaurisation, ce qui est le pire a craindre en ce moment, avec la déflation bien plus avancée qu'on ne croyait, et les baisses de taux qui se sont avérées finalement trop lentes.
Pourtant, quand on regarde la vitesse à laquelle l'euribor a baissé en deux mois, ça donne le vertige...
http://www.boursorama.com/graphiques/graphique_histo.phtml?symbole=1xEUR8Y |
Festina lente |
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ribouldingue
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Posté - 21 nov. 2008 : 12:25:13
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Citation : Les remèdes à la déflation restent incertains. Une baisse drastique des taux de crédits peut donner quelques résultats. L'émission massive de monnaie (faire tourner la planche à billets) semble assez efficace, mais non dénuée d'effets secondaires.
C'est ce que je pensais, il y a trois semaines, et je pensais même l'inflation inéluctable. Je me disais que les gouvernements n'hésiteraient jamais entre inflation et déflation.
Cependant... Question: Avec l'euro; qui peut émettre massivement?
La BCE je pense, en baissant les taux à 0,5%...
On en est loin, et vu la vitesse actuelle, iil fausrait plus de six mois pour y arriver, et ... ce sera trop tard. |
Festina lente |
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axe
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797 réponses |
Posté - 22 nov. 2008 : 09:48:08
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maintenir l'activité et donc l'offre ne résoudra pas le problème de la crise actuelle qui est lié à une baisse de la demande, certes, ne rien faire accentuerait encore plus cette baisse !
continuons donc à construire des avions, des logements et des voitures (3 piliers de l'économie nationale) que personne n'achètera ! |
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larocaille
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Posté - 22 nov. 2008 : 12:32:19
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Nous discutons assez peu d'immobilier dans ce fil pour l'instant et c'est assez compréhensible, alors je fais juste un petit point rapide. Les turbulences du marché immobilier ont commencé il y a un peu plus d'un an et aujourd'hui il est pratiquement impossible de distinguer ce qui relève des variations du marché lui-même des conséquences de la crise. Néanmoins on peut considérer que les acteurs de ce marché sont d'autant plus touchés par la crise économique que leur situation était déjà très précaire lorsque la crise est venue. Inévitablement, le nombre des victimes sera conséquent. Combien d'intermédiaires survivront? 50%? Moins? Beaucoup moins? A court terme, c'est la solidité financière des agents qui leur permettra de garder la tête hors de l'eau, et à moyen terme c'est leur capacité à se diversifier qui leur permettra de conserver un minimum vital. Si on voulait qualifier l'état actuel du marché immobillier, l'image la plus juste serait celle de la "roue libre" où le mouvement n'existe que par les faits passés. Le moteur industriel est cassé, mais il est vraisemblable que certains trouvent un peu de motricité en créant leurs moteurs artisanaux, le crénau se trouvant vraisemblablement dans une coopération de confiance avec les acheteurs pour monter des opérations rentables. Pour ceux dont les compétences se limitent à penser qu'il suffit d'avoir une carte d'AI pour se gaver de commissions, les carottes sont cuites.
Un certain potentiel d'acheteurs va persister malgré la crise, mais ils seront beaucoup plus exigents et avertis. Pressés par la crise, les primo accédants vont avoir besoin d'un tremplin, tant pour obtenir un crédit que pour se rassurer sur leur capacité à l'honorer. Les formules d'accession pourraient prendre une forme plus progressive.
Les grands promoteurs sont partis pour clôturer 2008 sous perfusion et leurs programmes 2009 ont été réduits à la portion congrue. Au mieux, ils proposeront en 2010 des VEFA livrables en 2011, ceci en étant optimiste sur un redressement rapide du contexte économique, ce qui n'est absolument pas gagné.
Tout ceci pour dire que tant qu'on ne verra pas la lumière de sortie du tunnel de la crise économique, le marché immobilier va rester éclairé par quelques niches habilement gérées.
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Dominique |
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 23 nov. 2008 : 11:08:29
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Malgré la crise, le feu d'artifice des réformes continue. Les réformes peuvent être efficaces contre la crise, encore faut-il qu'elles s'inscrivent dans une stratégie murement réfléchie, ce qui est très loin d'être le cas actuellement.
Pour élaborer une stratégie de redressement, il faut disposer d'une photo la plus précise possible de la situation du pays, puis imaginer des scénarii dans lesquels on va actionner des leviers pour parvenir à instaurer une nouvelle situation plus solide que la situation actuelle. La situation cible devra être adaptée au contexte, ce qui implique de faire une prévision d'évolution du contexte international jusqu'au terme d'application de la stratégie. On peut même prévoir des étapes successives dans la stratégie afin de procéder à des ajustements conjoncturels. Les "leviers" dont dispose l'Etat sont d'ordres financiers, réglementaires, et structurels.
La stratégie doit viser une composante économique ou sociale majeure. C'est l'axe des réformes. Le succès de la stratégie est dépendant de la politique globale qui sera mise en oeuvre pour faire en sorte que toutes les réformes convergent sur leur axe commun. L'ordre de mise en oeuvre des réformes a donc aussi une grande importance car une même réforme pourra conforter ou affaiblir le dispositif selon le moment où elle intervient dans le processus.
Tentons un exemple.
Supposons que l'état des lieux du pays soit le suivant: - L'industrie tourne 60% de sa capacité. - Le chômage progresse de 1% par mois. - Le budget de fonctionnement de l'Etat se dégrade (alourdissement des charges et affaiblissement des recettes). - Le pouvoir d'achat stagne. - La menace du chômage n'inspire pas confiance. - La consommation se replie sur l'indispensable. - 50% de la production industrielle est délocalisée.
La prévision d'évolution internationale à 2ans: - Récession de 15% - Forte augmentation de l'endettement des pays développés et du tiers monde. Enrichissement réduit des pays émergents. - Augmentation de 30% de la pauvreté mondiale. - Réduction de 25% du commerce international. - Forte probabilité de cloisonnement par des politiques protectionnistes dans les secteurs concurrentiels.
La cible stratégique de situation à 2ans: - Augmenter la production interne de richesses. - Réduire l'exposition de l'Etat aux risques économiques. - Rétablir la confiance. - Restaurer le niveau de consommation.
Analysons 3 axes stratégiques de relance.
1) Relance par la consommation: La méthode consiste à augmenter les revenus des ménages (hausse des salaires, baisse des impôts, etc.) afin de les inciter à consommer. Bien que chère à de nombreux millieux politiques car restaurant la confiance, cette méthode a une efficacité réduite car limitée dans le temps. Son rendement est d'autant plus faible que le nombre de ménages pauvres est important car ces derniers n'achèteront pas beaucoup plus de produits manufacturés ou de services. L'investissement de l'Etat dans cette méthode ne sera vraisemblablement jamais récupéré, ce qui génère une augmentation durable de la dette. Au niveau social, cette stratégie n'apporte pas vraiment de solution au chômage et peut même accroitre les inégalités en déclenchant une inflation. Ainsi, à terme un "SMIC à 2000€" ou un "travailler plus pour gagner plus" pourraient ne pas augmenter le pouvoir d'achat de ceux qui en bénéficient et appauvrir ceux qui n'en bénéficient pas.
2) La relance par le soutien industriel: Il s'agit d'injecter de l'argent dans les entreprises, essentiellement au travers des bailleurs de fonds, pour leur permettre de se moderniser ou de disposer d'une meilleure trésorerie. Dans la plupart des cas les prêts de trésorerie sollicités par nombre de PME se heurtent à la fois à la législation actuelle et aux règles élémentaires en matière de garantie de crédit. Pour pouvoir consentir massivement des prêts de trésorerie il faudrait que ceux-ci soient garantis par l'Etat, ce qui exposerait ce dernier à des risques économiques. Les prêts à l'investissement peuvent être utiles à la survie des entreprises mais pour que leur mise en oeuvre assure une réelle efficacité sur le tissus économique il faut prendre des mesures discriminatoires en excluant du dispositif les entreprises dont la production est délocalisée. Pour l'Etat, le retour sur investissement est loin d'être assuré car la modernisation des outils de production n'a pas d'effet sur le chômage, sauf peut être un effet négatif en cas de modernisation de l'industrie lourde. L'Etat ne sera gagnant que si la modernisation a pour effet d'augmenter la production et donc de générer plus de recettes fiscales. Encore faut-il avoir des débouchés pour écouler la production. Une stratégie sur l'axe industriel reste donc d'une portée limitée et incertaine. Il faut cependant signaler une piste encore inexplorée qui est celle de l'investissement dans l'humain, certes restreinte aux entreprises high tech ou aux secteurs commerciaux de pointe mais qui conduirait à valoriser les salariés par leur savoir faire réel plutôt que par leurs diplômes.
3) La relance par l'emploi: Cette stratégie s'appuie sur le principe selon lequel un chômeur de moins, c'est une bouche de moins à nourrir pour la collectivité et c'est un actif de plus qui consomme et cotise. A priori, avec ce genre de stratégie l'Etat obtiendrait le beurre et l'argent du beurre. En fait, il y a deux difficultés majeures, la première étant la mise en oeuvre et la seconde ayant trait à ce qu'il convient d'appeler la régulation salariale par le chômage. Les employeurs n'ont pas vraiment intérêt à voir le chômage se résorber massivement car plus la demande d'emploi se fera rare, plus ils seront contraints de recruter à des salaires élevés. C'est cette menace de dérégulation qui constitue l'argument inavouable pour s'opposer à une stratégie basée sur l'emploi. En supposant que le courrage politique vienne à bout des rétissances, la mise en oeuvre et ses conséquences tiennent du grand chambardement socio-économique. La mise en oeuvre peut revêtir différentes formes non exclusives les unes des autres. L'intégration des chômeurs dans les entreprises est une forme déjà pratiquée mais dont l'etendue reste assez limitée car s'appuyant sur les besoins des entreprises. Elle est forcément très encadrée pour que les entreprises ne soient pas tentées de remplacer du personnel à charge par des employés leur coûtant 70% moins cher. L'autre forme d'emploi massif des chômeurs s'appuie sur la création d'entreprises contrôlées par l'Etat, comme par exemple des EPIC, qui pourront par la suite être privatisées. Dans ce schéma, l'Etat investit pour créer ces entreprises et il y a génération d'une dette mais cette dette peut être amortie par l'argent du beurre que constituent les impots et cotisations acquités par les nouveaux embauchés. Le capital investi pourra être remboursé lors de la vente des entreprises au privé. La dette est donc utile ou plus précisément rentable. Si la création de telles entreprises ne pose pas de problème particulier, leur insertion dans le tissus économique est un peu plus délicate car il faut éviter de les mettre en concurrence trop forte avec des entreprises privées. C'est donc le crénau d'activité et de marché qu'il faut bien choisir. Un choix souvent évoqué serait celui très large de la modernisation du pays en se basant sur le constat que l'Etat n'est pas en mesure d'assumer cette modernisation en la payant au prix fort aux entreprises privées. Le concept est intéressant mais il suppose un second volet de financement par l'Etat de cette modernisation, certes à un coût très inférieur au marché. Néanmoins, ce coût est estimé à plus de 100 milliards par an, et l'Etat devra gérer habilement un programme de modernisation attractif pour des entreprises afin de le rentabiliser. Cette stratégie de relance par l'emploi est fortement inflationniste au niveau des coûts salariaux. Du coup, c'est le modèle de rémunération qui risque d'être remis en cause avec deux composantes, l'une salariale et l'autre d'intéressement aux résultats, la composante salariale devant rester modérée pour ne pas faire fuire les entreprises. Il est indéniable que cette stratégie est porteuse de confiance et présente donc un potentiel pour une reprise rapide. Au pire, si la déflation s'installait, le pays s'endetterait tout en se modernisant, ce qui est moins grave que de s'endetter du simple fait de la déflation. Néanmoins, il existe d'autres risques pour l'appareil d'Etat et en particulier un apauvrissement des fonctionnaires, qui pourrait à terme déboucher sur une restructuration des services publics en ne maintenant dans le giron de l'Etat que ses activités régaliennes. Le terme chambardement semble effectivement approprié...
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Dominique |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 23 nov. 2008 : 13:34:42
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Citation : Initialement posté par larocaille
Alors il leur faut quoi aux lutins pour qu'ils fassent enfin ce qu'on attend d'eux? Ecoutez les, ces niais de lutins, ils veulent la sureté de l'emploi, un part du gâteau et un droit de regard sur les décisions des monarques. Si on comprend bien, il veulent des mesures sociales... pour assurer leur avenir... reprendre confiance... et se remettre à consommer...
Instaurer une démocratie citoyenne? Bah oui, mais après comment on va faire pour maîtriser les lutins?
C'est simple, il faudrait que le numéro de la loterie nationale désigne un gagnant (non renouvelable) par tirage sur la base du numéro de sécurité sociale, ainsi chaque lutin aurait sa chance, et ne doutant pas de l'intérêt générale de la communauté des lutins il y a fort à parier que la croissance des lutin repartira à la hausse
Citation : Initialement posté par larocaille
Déflation ou récession ?
La question semble se poser de plus en plus, alors que cet semaine DSK annonçait par la voie du FMI que la croissance devrait repartir d'ici fin 2009. Alors que certains économistes parlent du premier semestre 2010, au mieux. Bref, chacun croise les doigt que cela repartira le plus vite possible, mais... personne ne peut garantir quand.
Citation : Initialement posté par larocaille
Quelques remarques sur le fond souverain. Un fond de 20 milliards d'Euros pour soutenir les entreprises stratégiques va être créé par la CDC.
Il me semble qu'initialement il était prévu 100M€ et non 20 (soit 1/5 de ce qui était initialement prévu).
Citation : Initialement posté par larocaille
On peut se demander ce qu'est une entreprise stratégique, la réponse n'est pas aisée puisque immanquablement subjective.
Du grand art, n'est-ce pas Ce qui laisse aussi présager la déflation, mais pour le moment il faut essayer de jouer la carte de la confiance afin d'obtenir une relance, donc officiellement pas de propos quant à une possible déflation. Pourtant un fait : les crises successives semblent se rapprocher au niveau temporel, et celle ci semble très profonde. J'ai l'impression que même si on passe le cap de cette crise d'ici 2 ans, la prochaine crise sera encore plus dramatique faute de crever l'abcès maintenant. |
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axe
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797 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 08:36:11
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Citation : Initialement posté par Luc Standon
Citation : Initialement posté par larocaille
Instaurer une démocratie citoyenne? Bah oui, mais après comment on va faire pour maîtriser les lutins?
C'est simple, il faudrait que le numéro de la loterie nationale désigne un gagnant (non renouvelable) par tirage sur la base du numéro de sécurité sociale, ainsi chaque lutin aurait sa chance, et ne doutant pas de l'intérêt générale de la communauté des lutins il y a fort à parier que la croissance des lutin repartira à la hausse
savez vous qu'à l'origine de la démocratie on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?
Le conseil des 500 ou la Boulè
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_ath%C3%A9nienne#La_Boul.C3.A8
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Ankou
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3265 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 08:48:54
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Citation : Initialement posté par axe savez vous qu'à l'origine de la démocratie on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?
A l'origine, oui, mais la fin fut moins glorieuse:
"Les bouleutes ne sont plus tirés au sort ni élus, mais ils sont choisis parmi les citoyens les plus riches. Ils sont responsables des finances de la cité et des impôts qu'il faut verser au roi, puis à l'empereur durant la domination romaine. Ils doivent de plus toujours assumer les liturgies assurant le confort et le divertissement de leurs concitoyens. En échange, ils sont honorés d'inscriptions et de statues. À la fin de l'Antiquité, cependant, la lourdeur de cette tâche et l'importance des dépenses qu'elles sous-tend font que beaucoup fuient cette fonction, jadis prestigieuse."
C'est toujours la même chose: l'argent, encore l'argent, toujours l'argent |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 08:53:40
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Citation : Initialement posté par Luc Standon
Du grand art, n'est-ce pas Ce qui laisse aussi présager la déflation, mais pour le moment il faut essayer de jouer la carte de la confiance afin d'obtenir une relance, donc officiellement pas de propos quant à une possible déflation. Pourtant un fait : les crises successives semblent se rapprocher au niveau temporel, et celle ci semble très profonde. J'ai l'impression que même si on passe le cap de cette crise d'ici 2 ans, la prochaine crise sera encore plus dramatique faute de crever l'abcès maintenant.
Une chose qui semble caractériser cette crise, c'est le manque total de visibilité. Tous les jours de nouveaux lapins sortent du chapeau. Le dernier, c'est Citigroup avec 350 petits milliards, une paille! Du coup le Trésor US va reprendre les actifs pourris, en contradiction complète avec la stratégie qu'il a annoncée. J'ai bien l'impression que tous les gouvernements en sont réduits à la politique de la girouette. Dans ces conditions, impossible d'élaborer un plan, même à moyen terme, qui rassurerait un tant soit peu. Ca rappelle curieusement l'histoire du type qui saute de 50eme étage. Il passe au niveau du 40eme et dit "tout va bien", puis au niveau du 30eme "tout va bien"... |
Dominique |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 09:08:28
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Citation : Initialement posté par Ankou
Citation : Initialement posté par axe savez vous qu'à l'origine de la démocratie on tirait au sort les citoyens qui exerçaient le pouvoir législatif ?
A l'origine, oui, mais la fin fut moins glorieuse:
"Les bouleutes ne sont plus tirés au sort ni élus, mais ils sont choisis parmi les citoyens les plus riches. Ils sont responsables des finances de la cité et des impôts qu'il faut verser au roi, puis à l'empereur durant la domination romaine. Ils doivent de plus toujours assumer les liturgies assurant le confort et le divertissement de leurs concitoyens. En échange, ils sont honorés d'inscriptions et de statues. À la fin de l'Antiquité, cependant, la lourdeur de cette tâche et l'importance des dépenses qu'elles sous-tend font que beaucoup fuient cette fonction, jadis prestigieuse."
C'est toujours la même chose: l'argent, encore l'argent, toujours l'argent
C'est curieux, comme les sociétés évoluent. Pour les corvées, comme le boulot de juré, on tire au sort alors que pour le pouvoir on trouve d'autres critères de promotion.
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Dominique |
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axe
Pilier de forums
797 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 09:24:40
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Citation : Initialement posté par larocaille
Une chose qui semble caractériser cette crise, c'est le manque total de visibilité. Tous les jours de nouveaux lapins sortent du chapeau.
avec 25000 (30000 aujourd'hui ???) milliards de perte de la valeur boursière ...
de 500000 à 1000000 de milliards de transactions de $ fictifs sur les marchés dérivés ...
des peaux de lapins on risque d'en voir encore beaucoup malgré les 7000 milliards de liquidités injectés !
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 10:11:36
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Quelques éléments sur le nouveau plan anglais.
Il auraient donc choisi un plan à 2 axes: Relance par la consommation + Relance par l'emploi. Il y a quelques idées intéressantes: - Baisse de la TVA et aide aux ménages financées par une augmentation de la tranche haute de l'impôt sur le revenu. Le paquet fiscal à l'envers. - Exempter d'impôt les dividendes étranger. Une vraie pratique de paradis fiscal. - Investir pour moderniser les infrastructures. Derrière cette mesure il y a le soutien de l'emploi.
Bon eux au moins ils ont des idées... |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 10:55:00
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Oui, voila un plan ou l'argent ne sert pas qu'a boucher des trous.
Pour citigroup, je suis effaré, parce que la 'rumeur' courait sur les marchés depusi quelquesjours, et je me disais que dans des marchés qui fonctionnet correctement, l'informaiton réelle ne peut pas etre simplement le fait de quelques uns.
En fait, si... Il se trouve que certains dans les marchés boursiers peuvent garder pour eux une nouvelle pendant pres d'une semaine et en profiter.
Je commence seulement a comprendre que dans la grande braderie d'octobre, ily a eu des sorties particulièrement importnates sur TOUTES les valeur sde l'automobile car certians savient que ces entreprises allaient baisser de manière considérable leurs chiffres d'affaire. Non, les ventes n'étaient pas que des ventes pour se refaire du cash, parmi tout ceci il y avait aussi des ventes de défiances en grosse quantité.
Bref, Larocaille, en plus de vos remarques,j'oserais dire que les marchés son tout sauf sains, et que personne ne 'en préoccupe plus.
Pour ce qui est des relances, apres les 450 milliards d'euros de la Chine, ce qui se fait en Europe participe bien de la cacophonie ambiante, et je crois que l'Allemagne et la France ont définitivement sortie la hache de guerre. Bien dommage. |
Festina lente |
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Ankou
Pilier de forums
3265 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 12:55:15
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Citation : Initialement posté par ribouldingue Bref, Larocaille, en plus de vos remarques,j'oserais dire que les marchés son tout sauf sains, et que personne ne 'en préoccupe plus.
Ont-ils été vraiment sain un jour?
Je dirais qu'ils sont plus malades.
Citation : Initialement posté par ribouldingue Pour ce qui est des relances, apres les 450 milliards d'euros de la Chine,
Je ne sais plus, c'est 150 ou 450. En fait c'est très peu différent ........
Citation : Initialement posté par ribouldingue ..., et je crois que l'Allemagne et la France ont définitivement sortie la hache de guerre. Bien dommage.
+1 Avec Nico, est-ce bien surprenant? On n'arrivera jamais à rien en Europe avec son approche. |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 17:13:47
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Un plan de relance par l'emploi pour les US? |
Dominique |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 24 nov. 2008 : 19:59:36
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Entre l'Allemagne et la France, je ne suis pas d'accord avec vous, je crois que ce n'est pas Nico le problème, c'est Merkel.... Merkel a bien annoncé qu'elle ne veut pas de relance.
Il y a un mois, elle ne voulait pas aider les banques, parce que les banques allemandes n'en n'avaient pas l'utilité. Merkel ne sait même pas ce qui se passe chez elle parce que cela ne l'intéresse pas. Elle fait partie de ceux qui n'ont rien compris à la crise, enfin, à mon avis. Nico, lui, il a compris, tout comme Gordon Brown ou Obama.
Si vous regardez bien Nico, il fait tout pour faire semblant en facade que les deux états sont sur la même ligne. Nico est un hyperactif, et du coup il est en train de se laisser déborder par Merketl, par Lagarde (que fait-elle, Lagarde, vivement qu'on change de ministre!), et d'un autre côté heureusement que les anglais ne l'attendent pas, parce que ca prend du temps et de l'énergie a tenter de montrer une unité de facade.
Imaginez un président en exercice qui avoue son impuissance a voir les européens parler le meme langage!
Ca fait partie de la facon de voir allemande: On reste droit dans ses bottes et on applique la regel numéro un de l'économie, on ne vit pas a crédit, on ne prévoit pas de déficit budgétaire, on fait comem si on était en temsp normal. Gordon Brown fait tout à l'envers vu du côté de Merkel. Je pense que c'est pourtant lui qui a raison. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 24 nov. 2008 20:02:34 |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 25 nov. 2008 : 21:42:52
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Sans vouloir du quoi que ce soit primaire, on peut juste s'interroger sur l'opportunité pour un Etat d'engager des mesures sans disposer ni d'une vue claire de la situation, ni d'une stratégie pour agir. Même si dans notre beau pays nous ne sommes pas prêts d'oublier la pensée profonde de nos Shadocks selon laquelle "Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller... et vite", le vrai corrage et la vraie autorité aurait consisté à exiger de ceux qui pleurnichent des milliards qu'ils s'engagent sur leurs bilans au risque pour eux de ne plus être pris au sérieux et de perdre tout intérêt à les aider.
Alors, peut-être que la p'tite dame en a plus dans le pantalon qu'on ne croit. Peut-être qu'elle attend juste les réponses aux questions qu'elle a posées à ceux qui mettent les mains dans les poches pour retarder une déculottée.
Pour les anglais, c'est différent car dans leurs grandes écoles ils apprennent que tous les coups sont permis, mais qu'il n'y a pas de honte à avouer ses méfaits. Ce côté "moral" pourrait expliquer leur longueur d'avance, la justesse de leur vision de la crise et de leurs actions.
La relance par l'emploi annoncée par les anglais, et esquissée par les US, est un véritable défi qui présume d'une analyse très poussée des conséquences à court, moyen et long terme car derrière une telle politique, c'est le modèle socio-économique du pays qui est en jeu.
L'UE est en train d'instituer une sorte de moratoire sur le respect des règles communautaires dans lequel les pays seraient autorisés à faire ce qu'ils veulent pendant deux ans. Ainsi, une baisse (ou une hausse) de TVA ne serait plus soumise à consensus. Face à la gravité de la crise l'UE accepte le "sauve qui peut".
Promis, juré, dans 10 jours notre omni annoncera le PLAN français. |
Dominique |
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PierreA
Contributeur vétéran
197 réponses |
Posté - 28 nov. 2008 : 18:01:44
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Je ne sais pas si on en a parlé ici... pas le courage de tout lire mais je suis tombé là dessus:
Citation :
Théorie monétaire du surinvestissement
Formulée par F. von Hayek (prix Nobel 1974), elle s'appuie sur les travaux de Wicksell et Böhm-Bawerk. Selon ce dernier, l'investissement doit être conçu comme un détour de production, plus ou moins long selon le coût d'opportunité des agents à consommer, dont le taux d'épargne est le révélateur. En situation d'équilibre, la structure temporelle de production choisie par les entrepreneurs correspond au désir d'épargne des consommateurs. L'équilibre peut être rompu si de la monnaie sous forme de crédits, est injectée dans l'économie. Cette injection provoque un bouleversement de la structure des prix, en particulier, une baisse des taux d'intérêt du marché sous le taux naturel, selon la théorie wickesellienne. Cette baisse entraîne à son tour une hausse de l'investissement, au-dessus de son niveau d'équilibre, lequel est déterminé par l'épargne. ce surinvestissement au sens où les biens d'équipement sont devenus excessifs par rapport à la demande de biens et services est financé par ce que Hayek appelle l'épargne forcée. La cause fondamentale du retournement conjoncturel est le tarissement de cette source artificielle d'épargne. l'économique doit alors traverser une période de chômage et de réajustements pour que puissent se rétablir les équilibres rompus par une politique monétaire " laxiste ".
(Böhm-Bawerk, Hayek, Wicksell)
source: www.ladocumentationfrancaise.fr
Ca ressemble assez à ce qui se passe quand même. |
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