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 Liberation tarif électricité au 1er juillet 2007
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LeNabot
Pilier de forums

13018 réponses

Posté - 07 juil. 2007 :  15:03:10  Voir le profil
Vous ayant lu attentivement, tous autant que vous êtes, j'ai l'intime conviction que les présentes discussions sont vaines. Souvenez vous des déclarations de notre président, l'omniprésent Sarkozy. Il l'a déclaré haut et fort, son objectif, c'est une France de propriétaires. Et la barre est placée très haute. 70 %. Rien que ça. Mais connaissant le personnage, je lui fais confiance : il y arrivera. . Alors pourquoi donc disserter autour d'une hypothétique baisse de la valeur vénale ou locative du bien qui provoque chez certains bailleurs un dysfonctionnement caractérisée des sphincters ? Là, c'est vraiment un mystère pour moi. On mettra donc cela sur le compte des contradictions humaines.

Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain).

Edité par - LeNabot le 07 juil. 2007 15:14:52
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ali gator
Pilier de forums

9527 réponses

Posté - 07 juil. 2007 :  16:21:32  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par LeNabot

j'ai l'intime conviction que les présentes discussions sont vaines.

Comme il en est pratiquement toujours ainsi lorsqu'on n'a pas le pouvoir de décision, et tout juste celui de consultation .

Mais ça occupe :
"Et les Papous papotent en Papouasie".
Et pendant ce temps là le grand chef blanc ....
Pour peu qu'il le veuille.
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chriseric
Nouveau Membre

5 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  00:05:59  Voir le profil  Envoyer à chriseric un message ICQ
STEEChIO :

vous êtes un doux réveur !
Ierement :" Regardez au dos de votre facture EDF dans "Autres prestation". C'est une "contribution au service public d'électricité" de €0,0045 hors taxes/par kWh (dans mon cas €10,90 sur la dernière facture). Ce montant reversé au service public est intégré dans les forfaits des fournisseurs alternatifs. De toute façon ce "sale boulot" n'intéresse plus EDF depuis longtemps. Dans la majorité des cas ce sont les sous-traitants qui le font pour le compte de l'état par l'intermédiaire d'EDF."
là il s'agit de la part transport, cette part est payée par tous quelque soit le fournisseur, vous la retrouverez sur vos factures quoi que vous fassiez !

2dement : l'énergie c'est un marché particulier, si vous croyez que les prix vont baisser grace à la concurrence vous rêvez ! le cout de production existe et ne va pas baisser. économie dans un premier temps et ensuite vous nous écrirez de nouveau pour pleurer sur le montant de vos factures.
croyez moi c'est mon métier
je n'essaie meme pas de vous convaincre, vous verrez par vous meme
et je vous souhaite bien du plaisir !

CHRIS
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ali gator
Pilier de forums

9527 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  00:16:28  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par chriseric

Comme d'hab, les pour et les contre.
Cà promet.
Perso, je suis du côté de Chriseric, et vous ???
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Linou34
Pilier de forums

344 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  02:18:44  Voir le profil
Bonjour,

J'ai décidé d'être casse-pied, ou de tenter de vous sortir de votre résignation (mais c'est vrai que la situation injuste actuelle en arrange certains)

Je prône le principe de l'abonnement énergétique lié au consommateur et pas au lieu final. LeNabot se fendra la poire en disant que c'est parfaitement débile, qu'on n'a qu'à mettre de la vaseline etc...

Pourtant, c'est bien ce qu'il se passe pour les abonnements suivants :
- L'ADSL
- La ligne tel fixe (contrat)
- Les bouquets satellites
- Les mobiles (ben ouais, les opérateurs connaissent notre adresse )
- L'abonnement au marchand de congélé ambulant , dans nos campagnes.
- Et finalement, tous les abonnements à domicile... sauf l'eau.

Quand vous déménagez, ils vous SUIVENT (dans la mesure du possible, mais une chose est certaine, ils ne s'appliquent pas à vos successeurs). Ben faisons pareil avec nos contrats énergétiques au lieu de laisser la patate chaude (ou froide qu'importe) au proprio et à nos successeurs. S'PA COMPLIQUE bon sang.
Arffff


Enfin, je vois comme d'hab que tout le monde râle et personne ne propose de solution. Et si on en tente une, on se fait rire au nez...
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Luc Standon
Pilier de forums

703 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  05:15:35  Voir le profil
- EDF Les apprentis sorciers 1

- EDF Les apprentis sorciers 2

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Stoechio
Contributeur débutant

20 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  09:00:24  Voir le profil
Chriseric
Citation :
là il s'agit de la part transport, cette part est payée par tous quelque soit le fournisseur, vous la retrouverez sur vos factures quoi que vous fassiez !
Effectivement cette somme est incluse dans le forfait POWEO.

Si c'est votre métier Chriseric, vous savez que le pétrole ne peut que monter et que le coût de production du kWh nucléaire que baisser avec les nouvelles générations de centrale.

Edité par - Stoechio le 08 juil. 2007 09:01:38
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Ankou
Pilier de forums

3265 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  09:23:38  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par Stoechio
.....et que le coût de production du kWh nucléaire que baisser avec les nouvelles générations de centrale.

Ce n'est plus du rêve, c'est de l'inconscience!

- pour cet aspect du coût
- pour celui concomitant du prix

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Stoechio
Contributeur débutant

20 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  09:31:52  Voir le profil
Un peu d'espoir :

Lui : Sur le nucléaire, vous êtes du côté de Chevènement ou du côté des Verts ? Confirmez-vous le choix nucléaire ?
Elle : Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France?
Lui : Oui, mais confirmez-vous ce choix? Nous avons, grâce au nucléaire, une indépendance sur l'électricité de la France à hauteur de la moitié.
Elle : Vous défendez le nucléaire, mais vous ignorez la part du nucléaire.
Lui : Non. La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire.
Elle : Non, 17% seulement de l'électricité.
Lui : Ce n'est pas exact, Madame.
Elle : Tout cela se verra. Mais si c'est cela.

Lui affirme que notre électricité est d'origine nucléaire à 50%, elle à 17%. Elle ne connaissait même pas la réponse à sa propre question.

La réponse qui figure sur toutes les facture EDF : "Origine 2005 de l'électricité : 85,8% nucléaire, 4,7% renouvelables (dont 4,2% hydraulique), 4,1% charbon, 3,2% gaz, 1,8% fioul, 0,4% autres."

Nos candidats ne savaient pas vraiment, les politiques responsables de Tchernobyle non plus.

Edité par - Stoechio le 08 juil. 2007 09:56:47
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Stoechio
Contributeur débutant

20 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  09:48:53  Voir le profil
Citation :
Ce n'est plus du rêve, c'est de l'inconscience!
C'est ce que l'on disait à ceux qui pensaient que les prix du téléphone allaient baisser après la dérèglementation.

OK pour l'inconscience, j'accepte aussi.

Edité par - Stoechio le 08 juil. 2007 09:58:17
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Luc Standon
Pilier de forums

703 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  12:08:43  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par Stoechio

Un peu d'espoir :

Lui : Sur le nucléaire, vous êtes du côté de Chevènement ou du côté des Verts ? Confirmez-vous le choix nucléaire ?
Elle : Savez-vous quelle est la part du nucléaire dans la consommation d'électricité en France?
Lui : Oui, mais confirmez-vous ce choix? Nous avons, grâce au nucléaire, une indépendance sur l'électricité de la France à hauteur de la moitié.
Elle : Vous défendez le nucléaire, mais vous ignorez la part du nucléaire.
Lui : Non. La moitié de notre électricité est d'origine nucléaire.
Elle : Non, 17% seulement de l'électricité.
Lui : Ce n'est pas exact, Madame.
Elle : Tout cela se verra. Mais si c'est cela.

Oui mais ELLE a toujours tout sous-estimé, y compris le nombre de SNA (Sous-marin Nucléaire d'Attaque) : Ségolène sur RMC, le 25/01/2007.

Ce n'est pourtant pas compliqué à se rappeler, c'est comme dans Blanche Neige, ils sont officiellement 7 !... Non pas 1 ou 2.


Citation :
Initialement entré par Stoechio

La réponse qui figure sur toutes les facture EDF : "Origine 2005 de l'électricité : 85,8% nucléaire, 4,7% renouvelables (dont 4,2% hydraulique), 4,1% charbon, 3,2% gaz, 1,8% fioul, 0,4% autres."

Au fait, le coup de l'enfouissement des déchets radioactifs, c'est compris dans la facture EDF ou ça va aussi être dérégulé ? Sinon, il y a toujours la possibilité de délocalisation des déchets dans un marché import/export. Bien que vue le retour du Clémenceau, ce ne soit pas gagné non plus...



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Stoechio
Contributeur débutant

20 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  12:38:20  Voir le profil
C'est comme le coup de la maison de Mougins à €270K ...

Pour les déchèts ? On fait comme le reste, on les laisse à nos enfants.

Edité par - Stoechio le 08 juil. 2007 14:40:20
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Linou34
Pilier de forums

344 réponses

Posté - 08 juil. 2007 :  19:57:40  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par Luc Standon

- EDF Les apprentis sorciers 1

- EDF Les apprentis sorciers 2




C'est un peu long, mais c'est très intéressant.
Ou quand les idéologies se confrontent aux réalités...
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felix1930
Pilier de forums

5611 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  10:44:48  Voir le profil
j'ai parcouru les 8 pages du sujet et pas trace de cette information>>>>>>>>>http://www.mon-immeuble.com/actualites/act07/article112.07.07.07.htm
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Joulia
Pilier de forums

14807 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  10:53:06  Voir le profil  Voir la page de Joulia
Felix,
comme c'est une "actualité", je ne sais pas si le lien serait valide encore longtemps, aussi je me permets de citer en clair la proposition du sénateur Poniatowski.



Citation :
Proposition de loi tendant à autoriser les consommateurs particuliers à retourner au tarif réglementé d'électricité, présentée par M. Ladislas PONIATOWSKI, Sénateur.


Depuis le 1er juillet 2007, les 26 millions de consommateurs particuliers d'électricité et les 11 millions de consommateurs de gaz naturel ont la possibilité de quitter les opérateurs historiques, EDF et GDF, et de faire le choix de la concurrence pour leur approvisionnement énergétique.

Cette échéance constitue la dernière étape d'un processus d'ouverture à la concurrence des marchés de l'électricité et du gaz, initié à la fin des années 1990, au cours duquel, dans un premier temps, seules les entreprises se sont vues, en fonction de seuils de consommation abaissés progressivement, reconnaître le droit de faire jouer la concurrence pour leur approvisionnement en électricité et en gaz. Ce mouvement s'inscrit dans une dynamique plus vaste d'unification des marchés intérieurs des pays membres de l'Union européenne, lancée en 1987 avec l'adoption de l'Acte unique européen. Cette orientation de principe a, par la suite, été confirmée à de nombreuses reprises par différents sommets européens qui, dans leurs conclusions, ont rappelé constamment les bénéfices que pourraient tirer tant les consommateurs que l'économie dans son ensemble d'une libéralisation de secteurs autrefois réglementés.

Autant le jugement pouvant être porté sur le résultat de cette politique dans un domaine comme celui des télécoms semble être positif -la libéralisation dans ce secteur ayant, en stimulant la concurrence, directement profité aux consommateurs-, autant la libéralisation du secteur énergétique doit être examinée avec plus de circonspection et analysée à la lumière de dix années d'ouverture à la concurrence.

En effet, les entreprises qui ont exercé leur éligibilité, plus particulièrement pour leur fourniture d'électricité, portent aujourd'hui, dans leur très grande majorité, une appréciation plus que mitigée sur ce choix puisque leur facture d'électricité a augmenté de manière considérable à la suite de leur renonciation aux tarifs réglementés. Certes, celles d'entre elles qui ont renoncé, de manière définitive, à leur contrat tarifaire avec l'opérateur historique ont tiré, au début de l'ouverture du marché, des bénéfices substantiels. En 2000, un industriel s'approvisionnant au tarif acquittait son mégawatheure (MWh) électrique aux alentours de 40 euros alors qu'en exerçant son éligibilité, le même industriel avait la possibilité de se procurer son électricité avec une économie de 10 euros par MWh. Un grand nombre d'entreprises sont alors « sorties » des tarifs réglementés -possibilité qu'elles réclamaient d'ailleurs, pour certaines, de longue date- pour négocier librement les conditions de leur approvisionnement électrique, bien souvent avec EDF et parfois avec d'autres opérateurs.

Cette évolution, favorable pendant deux années, s'est néanmoins rapidement inversée. Les prix proposés aux consommateurs ayant exercé leur éligibilité dans le cadre d'offres commerciales libres ont rattrapé le niveau des tarifs réglementés pour ensuite le dépasser dans des proportions substantielles. Désormais, le prix du MWh sur les marchés s'élève à plus de 70 euros tandis que le niveau des tarifs se situe entre 35 et 40 euros, selon les profils de consommation. Face à cette évolution, certaines entreprises, notamment celles pour lesquelles l'électricité est une matière première (consommateurs dits électro-intensifs) ou qui sont exposées à la concurrence internationale, se sont retrouvées dans des situations économiques très délicates. Pour apporter une réponse aux préoccupations de ces entreprises confrontées à un véritable emballement de leur facture électrique, le législateur a adopté, dans la loi du 7 décembre 2006 relative au secteur de l'énergie, un système provisoire de retour au tarif (tarif réglementé transitoire d'ajustement du marché, dit TaRTAM) afin de leur permettre de bénéficier pendant une période de deux années d'un prix de l'électricité plus raisonnable, dont le niveau est situé à mi-chemin entre le tarif et le prix de marché.

Cette explosion des prix est d'autant plus paradoxale qu'entre 2002 et 2007, à l'exception d'une ouverture à la concurrence progressivement plus large sur le marché français de l'électricité, rien n'a fondamentalement changé dans le système électrique national. Le mix énergétique français est sensiblement le même et se compose toujours d'une écrasante majorité d'électricité d'origine nucléaire (78 %), qui présente l'avantage d'être compétitive par rapport à d'autres modes de production et peu émettrice de gaz à effet de serre, en particulier de dioxyde de carbone (CO2). Dans le même temps, les énergies renouvelables se sont un peu développées, plus particulièrement l'éolien, mais leur financement, assis sur le mécanisme des charges du service public de l'électricité (CSPE), ne justifie pas des dérapages de plus de 50 % de la facture d'électricité. Certes, un marché d'échange des permis d'émissions de CO2 s'est développé en Europe depuis 2005, mais la France est le pays qui, en Europe, a les émissions dues à la production électrique les plus faibles : il ne saurait ainsi être question de faire reposer sur le consommateur français le coût des émissions de CO2 venant de pays voisins qui, comme l'Allemagne, produisent encore massivement leur électricité à partir du charbon.

Au regard de cette expérience, dont la France n'a pas l'exclusivité puisque les consommateurs d'électricité situés dans d'autres pays de l'Union européenne ont connu des désagréments similaires, il y a lieu d'aborder avec la plus grande prudence la nouvelle phase d'ouverture à la concurrence engagée depuis le 1er juillet dernier.
Compte tenu de la nécessité de préserver le pouvoir d'achat, déjà fortement sous tension, des ménages français, il apparaît fondamental de créer un cadre juridique protecteur pour éviter que ne leur soient appliquées des augmentations de prix similaires qu'ils ne pourraient supporter qu'au prix d'un affaiblissement conséquent de leur niveau de vie. À elle seule, cette raison commande le maintien du système tarifaire français.

En effet, les consommateurs français bénéficient, en Europe, d'un des prix les plus faibles de l'électricité. Cet avantage compétitif est d'abord lié à l'existence d'un parc électronucléaire et hydraulique construit dans les années 1970-1980, aujourd'hui amorti, qui se traduit par des coûts de production de l'électricité extrêmement faibles. Il est également lié à l'existence d'un système tarifaire donnant à la puissance publique la capacité de fixer le niveau et les variations des prix de l'électricité que payent les consommateurs bénéficiant d'un contrat au tarif, tout en garantissant que le niveau des tarifs couvre les coûts exposés par les opérateurs, conformément à l'article 4 de la loi du 10 février 2000 relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité.

Le maintien de ce dispositif est toutefois aujourd'hui menacé au nom du cadre juridique communautaire relatif aux marchés de l'énergie. La Commission européenne a ainsi lancé deux procédures contentieuses à l'encontre de la France portant notamment sur le système tarifaire : l'une pour transposition incorrecte des directives, l'autre sur le fondement du contrôle communautaire des aides d'État.

La première procédure (procédure en manquement) a été initiée en avril 2006. Dans sa lettre de mise en demeure, la Commission européenne appuie sa critique du système tarifaire français en estimant qu'un « mode de fixation étatique des prix ayant un tel caractère de généralité, de permanence et de rigidité, dénué de transparence dans son mode d'attribution (...) ne peut être présumé indispensable dans un système où le libre jeu de la concurrence entraîne en principe la fixation de prix compétitifs ».

La seconde procédure au titre du contrôle des aides d'État, lancée en juin 2007, vise les tarifs réglementés dont bénéficient les entreprises (tarifs « jaune » et « vert ») ainsi que le TaRTAM.

S'agissant de la première procédure, qui vise uniquement les tarifs dont bénéficient les consommateurs professionnels puisque le marché des particuliers n'était pas encore ouvert au moment de son lancement, les autorités françaises ont constamment répondu que le système tarifaire n'était pas contraire à la directive 2003/54 et que le niveau des tarifs restait calculé selon une formule permettant de couvrir tous les coûts supportés par les entreprises qui les fournissent. Il y a néanmoins lieu de craindre que la contestation communautaire soit élargie aux tarifs des particuliers dès lors que le marché est désormais totalement ouvert à la concurrence.

Au-delà de cette procédure contentieuse, qui est encore loin d'être tranchée car elle n'est pas encore remontée jusqu'à la Cour de justice des communautés européennes, seule autorité compétente dans l'Union européenne pour arbitrer un litige tenant à l'interprétation d'une directive, il appartient au législateur de prendre les mesures adéquates pour protéger les consommateurs domestiques des péripéties du marché. À cet égard, l'auteur de la présente proposition de loi considère que l'existence d'un système tarifaire reste la protection la plus efficace possible.

Telle avait d'ailleurs été la démarche de l'Assemblée nationale et du Sénat lors de la discussion du projet de loi relatif au secteur de l'énergie, qui avaient adopté un article permettant une application assez large des tarifs réglementés en distinguant la notion de « site de consommation » et de « consommateur » (couple site/personne). Dans sa version initiale, cet article prévoyait que tout consommateur particulier faisant le choix de la concurrence dans un site de consommation donné (son logement) avait la possibilité de bénéficier à nouveau d'un tarif réglementé en cas de déménagement dans un autre logement. En outre, le nouvel occupant du même logement se voyait lui aussi conférer la possibilité de bénéficier du tarif réglementé à son entrée dans les lieux.

Or, la décision du Conseil constitutionnel sur ce projet de loi est venue complexifier une situation déjà confuse en raison des contentieux communautaires en cours. Le Conseil constitutionnel a en effet censuré ces dispositions au motif qu'elles méconnaissaient « manifestement l'objectif d'ouverture des marchés concurrentiels de l'électricité et du gaz naturel fixé par les directives » européennes.

Il résultait d'abord de cette censure que les nouveaux sites de consommation (cas des logements neufs) ne pouvaient plus bénéficier du tarif réglementé et devaient, dès leur première occupation, relever du marché libre. Cette situation a été clarifiée avec l'adoption d'un article dans la loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable qui donne aux nouveaux sites de consommation le bénéfice du tarif réglementé en électricité jusqu'au 1er juillet 2010.

L'auteur de la présente proposition de loi, tout en estimant bienvenue l'appréciable et nécessaire clarification juridique apportée par la loi du 5 mars 2007, n'en considère pas moins que le cadre législatif applicable aux logements existants est porteur de graves menaces pour la sécurité juridique et le pouvoir d'achat des ménages français. L'état du droit, tel qu'il résulte de cette décision juridictionnelle, a en effet pour conséquence de rendre irréversible le choix de la concurrence quand celle-ci est exercée pour l'approvisionnement électrique d'un logement donné.

Ainsi, la décision d'un ménage de choisir la concurrence dans un logement n'offre aucune possibilité de retour au tarif réglementé pour ce ménage, ce qui paraît logique, mais aussi pour les occupants suivants, ce qui est moins justifiable.

Une telle situation est aussi injuste qu'incohérente.

Elle est tout d'abord injuste car elle va exposer certains ménages à des hausses probables de leur facture d'électricité alors même qu'ils n'auront jamais souhaité explicitement faire le choix de la concurrence. Il convient au demeurant de rappeler que les directives européennes précisent que l'exercice de l'éligibilité ne constitue qu'une faculté et en aucun cas une obligation. Un ménage entrant dans un logement ayant définitivement perdu le bénéfice du tarif se trouvera de facto engagé par une décision qu'il n'aura pas lui-même prise. En revanche, le ménage qui, historiquement, aura pris la décision de faire perdre à ce logement le bénéfice du tarif réglementé pourra retrouver le bénéfice d'un contrat tarifaire s'il déménage dans un logement dans lequel aucun occupant n'aura jamais fait jouer la concurrence. Cette situation va, à n'en pas douter, conduire à la création de deux marchés de l'immobilier : celui des logements pouvant bénéficier du tarif et celui des logements qui n'y ont plus droit. Elle crée, de ce fait, une inégalité majeure entre ménages français : ceux qui auront droit au tarif réglementé et ceux qui n'y auront plus droit, bénéfice ou exclusion qui sera exclusivement lié au seul choix du logement.


Elle est ensuite incohérente puisque l'état de la législation immobilière et locative n'a pas évolué pour tirer toutes les conséquences de ce bouleversement juridique. En conséquence, rien dans la législation actuelle n'est prévu pour informer les locataires ou les acquéreurs de biens immobiliers de la situation du logement qu'ils comptent soit louer soit acquérir au regard du droit au tarif réglementé. Pour les logements locatifs, rien ne prévoit non plus que le propriétaire du logement sera associé au choix du locataire si ce dernier souhaite exercer son éligibilité, ce qui serait pourtant justifié compte tenu du caractère irréversible de la décision et de ses conséquences sur l'attractivité du bien immobilier.

En définitive, l'application de ces règles pourrait conduire à pénaliser gravement un grand nombre de ménages qui ne seraient pas pleinement conscients, soit des conséquences de leur choix, soit de la situation de leur logement au regard du droit au tarif. Rappelons à cet égard qu'on compte près de 800 000 mutations immobilières de logements anciens chaque année.

Au total, toutes ces raisons imposent de modifier le cadre législatif en vigueur et d'aligner la situation des logements anciens sur celle des logements neufs. Tant que les bénéfices de la libéralisation du marché de l'électricité ne sont pas plus clairement avérés et établis, il convient de conserver un certain nombre de garde-fous pour protéger le consommateur particulier.

Pour ces motifs, il est proposé de donner à tout consommateur particulier le bénéfice du tarif réglementé d'électricité pour un site de consommation donné dès lors qu'il n'aura pas fait le choix, pour lui-même, de la concurrence. De la sorte, tout nouvel occupant d'un logement pourra bénéficier d'un tel tarif, y compris si ce logement a, par le passé, fait l'objet d'un approvisionnement électrique fondé sur un contrat libre. Cette possibilité est, comme pour les logements neufs, proposée jusqu'au 1er juillet 2010. Ce délai devrait permettre aux autorités françaises de poursuivre leur démonstration sur le caractère euro-compatible du système tarifaire national.

Tel est l'objet de la proposition de loi qu'il vous est proposé d'adopter.

PROPOSITION DE LOI

Article unique

Après l'article 66-2 de la loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique, il est inséré un article 66-3 ainsi rédigé :

« Art. 66-3. - Par dérogation à l'article 66, tout consommateur final domestique d'électricité bénéficie, jusqu'au 1er juillet 2010, des tarifs réglementés de vente d'électricité mentionnés au premier alinéa du I de l'article 4 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 précitée pour la consommation d'un site, à condition qu'il n'ait pas lui-même fait usage pour ce site de la faculté prévue au I de l'article 22 de la même loi. »



Source : http://www.senat.fr
Texte n° 369 (2006-2007) de M. Ladislas PONIATOWSKI, déposé au Sénat le 5 juillet 2007




merci en tout cas pour cette info qui recentre le débat, car la discussion initiale avait déviée sur une problèmatique qui, au final, n'était pas le but initial de ce post.
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felix1930
Pilier de forums

5611 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  11:32:33  Voir le profil
merci Joulia de ce recentrage "actualité";ce qui me génais "un peu" c'était la partie "pub" de l'info et comme je ne suis pas un as de l'informatique................. mais je savais qu'il y avait sur UI des âmes charitables,dont vous, qui diffuseraient l'info, autrement,sans pour autant m'eng....

Edité par - felix1930 le 09 juil. 2007 12:05:54
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ali gator
Pilier de forums

9527 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  12:25:58  Voir le profil
J'ai peut-être mal lu mais il me semble que nulle part il est fait référence à la puissance souscrite.
Chez nous, nous avons été amenés à augmenter celle-ci.
Sur les conseils de l'agent EDF celà a été fait progressivement, jusqu'à ce qu'on trouve la bonne .
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Ankou
Pilier de forums

3265 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  13:12:40  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par Joulia
.....merci en tout cas pour cette info qui recentre le débat, car la discussion initiale avait déviée sur une problèmatique qui, au final, n'était pas le but initial de ce post.


Je m'associe aux remerciements

Juste pour dire que les députés sont soumis aux mêmes feux croisés, ayant moi-même décidé d'alerter mon député récemment.

Et je ne suis pas le seul!

Mais il est bien connu que les sénateurs ont plus de possibilités d'afficher leur position, n'ayant pas comme l'autre chambre, une épée de Damoclès au dessus de la tête.


Autrement dit, si vous êtes convaincu d'un dysfonctionnement, et que vous voulez que ça avance, alertez plutôt les sénateurs
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Linou34
Pilier de forums

344 réponses

Posté - 09 juil. 2007 :  18:04:53  Voir le profil
Ah, je vois que cela réagit en haut lieu, et c'est plutôt bon signe.

Quand je lis dans cette proposition "tout consommateur final domestique d'électricité bénéficie, jusqu'au 1er juillet 2010, des tarifs réglementés de vente d'électricité mentionnés au premier alinéa du I de l'article 4 de la loi n° 2000-108 du 10 février 2000 précitée pour la consommation d'un site, à condition qu'il n'ait pas lui-même fait usage pour ce site de la faculté prévue au I de l'article 22 de la même loi"
Je lis bien que l'on dissocie le site de la personne, hein LeNabot ?

Pourvu que cela aboutisse

Cordialement
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LeNabot
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Posté - 09 juil. 2007 :  18:31:11  Voir le profil
Citation :
Initialement entré par Linou34


Je lis bien que l'on dissocie le site de la personne, hein LeNabot ?

Pourvu que cela aboutisse

Cordialement


J'appelle cela se contenter d'un plat de lentilles. Lisez bien le texte, après le 1er juillet 2010, c'est à dire dans trois ans, vous serez ramené au même problème d'aujourdui, lequel problème provoque manisfestement chez vous des insomnies.

Et la date du 1er juillet 2010 ne défrise personne. Pas même l'expert Ankou.

Ramer dans le sens du courant a toujours fait rire les crocodiles (proverbe africain).

Edité par - LeNabot le 09 juil. 2007 18:43:33
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