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Trois millions de mal-logés en France
2/2/2005
La Fondation Abbé-Pierre a présenté le 1er février 2005 son 10ème "rapport annuel sur l'état du mal-logement". Il fait ressortir une fois de plus qu'un peu plus de trois millions de personnes vivent en France "une problématique forte de mal-logement" :
- 86 500 personnes répondent à la définition plus précise de "sans domicile fixe", un chiffre qui varie peu d'année en année ;
- près d'un million de personnes sont hébergées chez des tiers (famille, amis, ou autres) faute de solution dans le parc social ou privé, dont au moins 150.000 dans des conditions très difficiles ; "l'emballement des loyers et le manque de logements sociaux crée des situations d'itinérance entre chambres d'hôtels, centres d'hébergement, habitats de fortune, qui font des personnes ou ménages concernés des sans domicile permanent", y est-il notamment indiqué ;
- l'examen des objectifs de construction affichés par les 30 plus grandes agglomérations montre que, sans nouvelles mesures, les objectifs du Plan de cohésion sociale (500.000 logements en 5 ans) ne seront pas atteints ; le rapport note en particulier que "l'éclatement des responsabilités lié à la loi de décentralisation crée une situation où l'Etat, normalement garant de la solidarité nationale et de la cohésion sociale, risque fort de devenir un Etat "sans bras", et que "la plus grande vigilance reste de mise pour veiller à ce que les responsables politiques locaux et nationaux assurent de façon efficace la conduite du changement et que la cohérence de l'action publique soit maintenue"...
Au delà des 3 millions de personnes sans logement ou mal-logées, le rapport indique que selon la Fondation Abbé Pierre, "près de 5,7 millions de personnes sont en situation de réelle fragilité à court ou moyen terme par rapport à leur logement".
La Fondation souligne aussi que la saturation des structures d'accueil et d'hébergement collectifs fragilise considérablement la situation des SDF : "en quinze ans, le secteur de l'hébergement a connu à la fois une extension significative et une diversification de ses formes d'habitat" ; des hôtels sociaux, des résidences sociales, des logements d'insertion sont certes venus compléter les formes traditionnelles d'hébergement (centres d'hébergement, foyers de jeunes travailleurs, etc.), mais ce vaste champ de l'habitat temporaire n'est plus seulement alimenté "par le bas" (exclus, chômeurs en fin de droit, migrants), il l'est aussi "par le haut" avec l'arrivée des «recalés du marché du logement». La «bulle immobilière» a en effet rendu l'accès au logement beaucoup plus difficile dans les grandes villes, surtout à Paris...