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Indice du coût de la construction : un nouveau record !
17/1/2005
+5,7% ! C'est la hausse sur un an en valeur brute de l'indice Insee (ICC) qui sert de référence au calcul des loyers (voir notre section des indices et chiffres-clés) pour le 3ème trimestre 2004 (après +5,4% 2ème trimestre 2004), publié hier ; c'est une nouvelle augmentation du rythme de hausse par rapport aux précédents trimestres où la hausse s'établissait déjà à un niveau élevé à +3,55 et +3,58%...
La moyenne associée sur 4 trimestres accélère aussi son rattrapage avec +4,58% après +3,85% au 2ème trimestre, +3,33% au 1er trimestre 2004, +2,96% au 4ème trimestre 2003, +2,76 au 3ème trimestre, +2,60% au 2ème trimestre, et +2,29% au 1er trimestre...
C'est cette moyenne qui est prise en compte pour la révision annuelle des loyers des baux d'habitation, alors que l'indice brut est pris pour référence pour tous les autres baux, dont les baux commerciaux.
Rappelons que le calcul est effectué chaque trimestre à partir d'un échantillon représentatif retraçant l’évolution des prix de la construction de quelques 6000 logements neufs suivie au travers de 320
dossiers. Les hausses des coûts de construction et, plus récemment, la flambée de l'acier et de certaines matières premières expliquent le dérapage de cet indice, dont le rythme de hausse pourrait dépasser 5%...
Le taux de hausse de la moyenne associée devrait continuer à augmenter dans les trimestres à venir, au moins par l'effet de l'inertie crée par le mécanisme de la moyenne, et à tirer encore un peu plus vers le haut les loyers des baux d'habitation en cours, risquant dans certains cas de les entraîner au dessus des loyers du marché : des administrateurs de biens ont indiqué récemment être obligés de baisser le loyer pour pouvoir relouer certains logements après le départ du locataire en place !
Rappelons une fois de plus qu'une réflexion avait été lancée il y a plus de deux ans pour le remplacement de cet indice, manifestement inflationniste (notre brève de juillet 2002...) : n'était-ce une fois de plus qu'un effet de communication ministérielle ?