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Luc Standon
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Posté - 25 janv. 2009 : 16:16:49
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Citation : Initialement posté par larocaille
Les allemands vont étendre leur programme de relance par l'emploi en prévoyant de nouveaux travaux d'utilité publique. Politiquement, ce n'est pas facile du fait de la gouvernance par coalition, certains craignant des déboires électoraux faute d'avoir pris des mesures directes en faveur de la consommation. Les citoyens allemands devraient avoir très prochainement droit à un cours d'économie ou plutôt de survie économique.
C'est vrai qu'historiquement, on peut comprendre qu'un certain électorat reste méfiant quant à un programme de relance par l'emploi en prévoyant des nouveaux travaux d'utilité publique....
Affiche officielle de l'Etat Français pour la réquisition de la main d'oeuvre dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO). Amiens, février 1943.
OK je sais 43 ça fait quand même quelques piges après 29, mais bon... A notre époque et avec la mondialisation, tout s'accélère : un écart de 14 ans dans la première moitier du XXième siècle pourrait facilement représenter un écart de quelques années à présent ?
Citation : Initialement posté par axe
un signe fort que ca va vraiment mal, l'Allemagne ne peut même pas trouver des fonds:
Signal très inquiétant pour les Etats européens, une émission d’un emprunt obligataire de l’Etat allemand n’a pas été souscrite en totalité par les investisseurs....
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 25 janv. 2009 : 21:19:37
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Citation : Initialement posté par larocaille
L'abces devrait donc percer en février ou mars avec une forte inquiétude des français pour leur avenir, ce qui pourrait se traduire par des mouvements sociaux en avril ou mai.
Sauf que j'ai lu le communiqué commun de l'intersyndicale, publié début janvier 2009, et franchement c'est pas très agressif pour un possible mouvement sociale. Enfin, avec les syndicats, c'est vrai que pour qu'il puisse arrivé à une coalition la plus large possible, il faut vraiment que les revendications soient au rabais.
Citation : Initialement posté par larocaille
il ne faut pas s'attendre à ce que les jeunes conservent leur boulot, pourtant ils sont les premiers touchés.
Les jeunes avaleront possiblement la couleuvre d'une certaine manière, puisqu'on les formatent socialement à la précarité...
Citation : Initialement posté par larocaille
Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions.
Il faut bien avouer que c'est une technique qui a fait ses preuves, et qui plus est, fonctionne toujours.
Citation : Initialement posté par ribouldingue
...Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout.
Ah merci, je pensais être le seul à tomber dans le panneau. Mais j'approuve votre scepticisme.
Citation : Initialement posté par papanoel
Pour l'ignare que je suis en matière économico-financière, le seul inconvénient pour l'état d'accorder un pret d'argent qui sera débité de nulle part semble être le risque de devenir solidaire de cette dette contractée en cas de défaillance des banques: Mais puisque de toute facon l'état ne peut se permettre de lacher les banques, au risque de voir exploser le système, alors ou donc se trouve le risque de défaillance de l'emprunteur ?
Vous n'êtes pas plus ignare qu'un autre, sinon, j'avais justement créé un sujet adressé aux néophytes qui voudraient comprendre...
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Citation : Initialement posté par papanoel Voila donc des question de candide: Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques
La question est plutôt (exceusez moi) ne peut PLUS? Parce que on n'utilise plus les francs, mais on utilise l'euro. La planche a billet a déménagée, ele n'est plus à Chamalières, centre du monde, mais ailleurs, à la BCE.
Je peux me tromper, mais j'ai compris que la BCE continue a créer de l'euro, mais au rythme de la croissance, plus un petit quelque chose. En clair, en ttotu cas, c'est qu'il n'est absolument pas question d'en créer 'quand on en a besoin' (Accessoirement, quand on en crée quand on en a besoin ou du moins on le croit, et c'est que qu'a fait la banque américaine depuis dix ans, ca donne des désastres).
Et à cela je rajouterais que les conditions sont soumise aussi à des pénalité par rapport au déficit nationale : avec la crise, on pourrait même argüer que la BCE nous a fait une fleur : mais cela dépends du point de vue de chacun, si l'on est Euro-convaincu ou Euro-septique.
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Citation : Initialement posté par papanoelPeut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ?
Je ne sais pas répondre.
Cela va dépendre de l'interaction entre les banques, elles se regardait du coin de l'oeil, il n'y a pas si longtemps. L'apport de garanties financière émis par les États étant fait justement pour leur redonner confiance les unes aux autres. Mais si vous tourner en circuit totalement fermé, l'exemple du Zimbabwe vous donne un apperçu d'une telle dérive, comme le montre le message posté par axe :
Citation : Initialement posté par axe
déflation ...??? par tout le monde ...
Le Zimbabwe mettra prochainement en circulation un billet de cent mille milliards de dollars zimbabwéens, pour contrer la pénurie d'argent liquide dans un contexte d'hyperinflation délirante, rapporte vendredi le quotidien d'Etat The Herald.
http://www.lepoint.fr/actualites-insolites/le-zimbabwe-devoile-un-nouveau-billet-de-cent-mille-milliards-de/918/0/307575
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axe
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797 réponses |
Posté - 25 janv. 2009 : 21:47:53
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Citation : Initialement posté par Luc Standon
Citation : Initialement posté par ribouldingue
...Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout.
tiens, j'avais oublié qu'après la voletroulantphobie et la gazaphobie ribouldingue souffrait de téléphobie
page 1:
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Je n'ai pas la télé, et je me mméfie de ce qui s'y dit de toutes façons....;
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ribouldingue
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11304 réponses |
Posté - 26 janv. 2009 : 07:41:08
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Axe,
Quel est l'argument? En quoi votre post fait avancer quoique ce soit? |
Festina lente |
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axe
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797 réponses |
Posté - 26 janv. 2009 : 09:43:39
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Citation : Initialement posté par ribouldingue
Axe,
Quel est l'argument? En quoi votre post fait avancer quoique ce soit?
c'est de l'ironie !
j'ai eu le temps de voir votre post (devrais je dire vos vociférations ?) réclamant la suppression des 3 ou 4 messages sur Gaza.
Bon allez l'incident est clos, si j'use parfois de la moquerie avec les uinautes, je ne tiens absolument pas à engager ces bagarres stériles et interminables dont le forum est le champs de bataille.
continuons donc notre participation sereine, éclairée et utilement contradictoire au forum ! |
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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 26 janv. 2009 : 19:40:37
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Citation : Initialement posté par axe
continuons donc notre participation sereine, éclairée et utilement contradictoire au forum !
C'est vrai que c'est pas facile de rivaliser avec Guy, nannn pas Carlier, mais Guy Bedos. Et depuis ce W-E, il y a des opportunités de marché dans le sud-ouest
Va vraiment falloir moraliser ce capitalisme |
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Edité par - Luc Standon le 26 janv. 2009 19:43:45 |
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papanoel
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1568 réponses |
Posté - 26 janv. 2009 : 21:28:21
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Citation : Va vraiment falloir moraliser ce capitalisme
ils est un peu démoralisé en ce moment. |
Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 26 janv. 2009 : 21:40:58
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Larocaille, vous m'excuserez d'avance d'avoir raccourci à l'essentiel
Citation : Initialement posté par larocaille
... à terme nous allons vite déchanter.
Notre relance bidon reprend une bonne partie des mesures qui étaient en cours. Il y a en fait beaucoup plus de gesticulation que d'économie.[.../...] A cela, s'ajoute une politique de réformes qui durcit de plus en plus le milieu social... Le problème majeur est d'ailleurs idéologique puisque la logique, elle, voudrait de commencer par utiliser des mesures peu coûteuses à court terme pour enrayer le chômage... l'allongement des durées de cotisation n'étant qu'un maquillage d'une volonté de réduire le montant des pensions... Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions. A moins que ce ne soient nos dirigeants qui n'aient pas la capacité à réfléchir à des solutions...
C'est justement pour toutes les raisons [...] qu'il faut tirer la sonnette d'alarme, car le silence assourdissant actuel ne va pas cacher très longtemps que ce n'est pas mieux chez nous que chez les autres...Notre problème, c'est que le plan à long terme n'existe pas chez nous... Demain, nous aurons une première petite démonstration de la perversité du système qui s'instaure... D'autres ont remarqué qu'au détour d'un discours de vœux, notre tristement sinistre a parlé des actions gouvernementales brillamment menées, de toutes, sauf d'une, et pour cause. Mais pourtant le nom de son ministère se termine bien par "et de l'emploi". Bien sur, l'emploi cela ne doit pas être bien important puisque c'est tout à la fin, un peu comme si c'était honteux mais qu'il faut à regret le mettre quelque part... Et dans ce monde de l'ombre, la réussite gouvernementale prend un goût plutôt amer : Les règles capitalistes restent donc valables, on n'aide pas les entreprises au bord de la faillite. Pas de pitié pour les faibles qu'ils soient à la veille de la faillite ou du chômage.
En 2009 : Les salariés sont invités à renoncer à leur prime sur objectifs !
C’est dans les crises que le devoir d’unité nationale se fait le plus impératif. A ce titre, notre pdt de Nagy-Bosca exhorte les Français à suivre l’exemple des leaders économiques de la Nation, qui ont gracieusement presque offert de ne pas prétendre cette année à la part variable de leur rémunération contractuelle. Si chaque employé faisait de même, les entreprises seraient en mesure de dégager jusqu’à 10% de leur masse salariale et d’augmenter mécaniquement leur rentabilité. Et là, forcément, ça irait bien mieux pour (toute) la France.
La prime sur objectifs, ou part variable de la rémunération, fait partie de tant d’avenants à des contrats de travail que peu de salariés savent encore combien ils gagnent exactement chaque employé a la possibilité de voir son bon comportement récompensé à la fin d’un exercice fiscal, même s’il n’a pas réellement d’objectifs quantifiables. Un bonus non négligeable puisqu’il peut atteindre de 10 à 50% du salaire annuel, et socialement utile puisqu’il garantit la paix dans les entreprises.
Néanmoins, les temps sont durs, l’horizon est flou, et les objectifs sont aujourd’hui cryptiques, voire carrément sibyllins. Dans ce contexte, ce serait tartufferie que d’affirmer les connaître quand même les plus grands économistes ne savent pas de quoi demain sera fait, et pur sadisme que de déclarer les avoir atteints quand votre supérieur hiérarchique a tant de détresse dans le regard.
C’est pourquoi le Président de la République, qui tient pour plus hautes vertus la décence et la solidarité, demande aujourd’hui à ceux et celles qui ont encore la chance d'avoir un emploi de renoncer à la part variable de leur rémunération.
Car si M. de Nagy-Bosca révise, lui-même, en permanence ses objectifs et étend son domaine réservé en fonction des besoins du jour, et tout ça sans aller chouiner sur sa prime, pourquoi les Français ne feraient-ils pas de même ? Bien entendu, tous n’ont pas l’énergie, l’intelligence et les aptitudes helvético-coutelières du chef de l’État.
C’est bien pour cela que le système social de notre République demande à chacun de contribuer, et lui permet de recevoir, en fonction de ses capacités. Par conséquent les Français plus médiocres que Nico se doivent d’accepter de moins recevoir.
L’intervention du Président de Nagy-Bosca tombe donc à point nommé. La saison des entretiens annuels d’évaluation commence en effet ces jours-ci (après les soldes), et l’exemple de cadres dirigeants de banques ou de constructeurs automobiles renonçant à leurs bonus, s’il est suffisamment relayé par les media, fera beaucoup plus pour convaincre les salariés de se serrer la ceinture qu’un énième discours sur la crise, que des centaines de milliers de chefs de service s’entraînent déjà à réciter, jusque tard dans la nuit, à coups de « Tu comprends, Robert, si ça ne tenait qu’à moi... » devant le petit miroir en pied de leur chambre Conforama®.
Car si Carlos, Michel, Daniel, et les autres, acceptent de faire un geste, pourquoi pas Robert ? Barack Obama a dit « Yes we can » et Sarkozy « Tout devient possible » - En fait, c'était de Nadine Morano©.
- Tout devient possible, Robert, vous pouvez vous aussi sauver l’économie française !
Une séance de rattrapage sera organisée dans les semaines à venir, avec la diffusion multi-supports de reportages sur ces Français qui surfent sur internet au travail, et ont donc forcément quelque chose à se reprocher.
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Luc Standon
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Posté - 26 janv. 2009 : 23:14:18
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Citation : Initialement posté par larocaille
Avis de tempête.
.../...Un gros coup de tabac se prépare, un truc énorme dont on parlera à nos petits enfants, comme l'ont fait nos grands parents qui ont vécu la guerre.
[.../...]
Selon cette "rumeur", l'inconsistence des mesures (non)prises pour enrayer la crise économique va déboucher sur un énorme clash, une sorte de court-circuit généralisé dans les tissus socio-économiques. D'autres parlent d'un électrochoc dont on ressort hagard et complètement déboussolé.
Le pire dans tout cela, c'est qu'on ne nous laisse aucune chance d'y échapper...
Bernard Accoyer dépose le bilan de l'Assemblée Nationale Au motif de récession croissance négative
Il n’aura pas échappé à l’observateur avisé que c’est la crise. Le Français est dépressif et ne s’endette plus. Pis, il ne consomme pas, sinon quelques roteuses par-ci par-là, judicieusement agrémentées de Prozac®. Dans ce contexte merdique, rien d’étonnant à ce que le marasme s’étende à d’autres secteurs jusque-là épargnés. C’est le cas du marché législatif. Les opérateurs nationaux sont impuissants à concurrencer les produits élyséens de qualité chinoise. Du coup, les usines ferment : l’Assemblée Nationale est l’objet d’un vaste plan social.
Matignon SA fut la première victime, dépouillée par une OPA agressive qui a laissé François Fillon en string devant les portes du Pôle Emploi. C’est maintenant au Parlement de subir les assauts de l’inquiétant hedge fund de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. L’État est impuissant : "Les caisses sont vides" assure Eric Woerth en se bidonnant. Le Président Accoyer a donc déposé le bilan.
Bernard Tapie, administrateur judiciaire, a préconisé un plan social d’envergure visant à la suppression de près de la moitié des 577 postes du site du palais Bourbon, qui quant à lui sera définitivement fermé. L’activité sera délocalisée à Rosny-sous-Bois : la mairie prêtera aimablement la salle polyvalente aux députés survivants, le mercredi de 18h00 à 20h00, "entre la projection hebdomadaire de l’intégrale de Pascal Sevran et le loto de l’hôpital long séjour", précise la municipalité.
Le nouveau siège de l’Assemblée Nationale
Les parlementaires socialistes sont les premiers remerciés. Le Président Accoyer s’explique : "Les gauchos sont bruyants et boivent tout le Ricard. Et puis, ils ne servent plus à rien depuis la restructuration des institutions : ils n’ont plus leur place dans l’organigramme". Ce matin, ils ont donc trouvé porte close et reçu leur lettre de licenciement : "Suite à notre entretien préalable du 22/01/09, nous avons le regret de vous confirmer que vous êtes un obstacle à la production législative et que vous ne faites plus partie de nos effectifs. Nous n’avons même pas cherché à vous reclasser. Bizzz". C’est le choc pour ces salariés, certains affichant plus de deux législatures d’ancienneté au compteur. Les débrayages intempestifs n’y auront rien fait. "Je vais travailler où, moi, maintenant ? J’ai jamais rien su faire de mes dix doigts", s’insurge un parlementaire congédié.
Jean-Marc Ayrault, délégué SUD-députés, est ulcéré : "On va tout bloquer : il ne sortira plus une seule loi des chaînes de montage". Le DRH, Jean-François Copé, fustige à raison le mouvement de protestation : "C’est irresponsable et scandaleux : les Français s’attendent à ce que les élus agissent, pas qu’ils organisent des piquets de grève ou chantent l’Internationale en pleine séance. Les usagers sont pris en otage !!!"
Mais si la position de la direction se défend, elle ne fait pas l’unanimité au sein du groupe UMP. Certains sont soucieux de leur propre devenir, alors que la rumeur évoque une probable fusion avec Bouygues. Le Président Accoyer a trouvé les mots justes pour rassurer les effectifs épargnés : "Ils bénéficieront d’un mi-temps au MEDEF si on ne peut pas maintenir notre niveau courant d’activité".
Quant au palais Bourbon, il sera reconverti en salle de spectacles underground : Jean-Marie Bigard est déjà programmé, l’homme qui chie dans un mug depuis une hauteur de 25 mètres.
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Edité par - Luc Standon le 26 janv. 2009 23:42:14 |
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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 31 janv. 2009 : 14:05:11
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Alors qu'un journaliste lui posait la question sur une possible comparaison entre la crise de 29 et celle de 2008, j'ai entendu un économiste répondre à ceci près : "Ce n'est pas pareille : en 29 la crise avait fait plonger le PIB de 50%, alors que la crise actuel n'équivaut qu'à 1% du PIB"
Je suppose qu'il parlait des USA. D'autre part, lorsque l'on voit les dégâts actuels de la crise, en prenant en compte le raisonnement de l'économiste en question, on se demande bien ce qu'une crise entamant le PIB à 50% pourrait faire comme ravage...
Je rajouterais toutefois, et bien que n'ayant pas les chiffres, que je suppose que les dettes des États en 29 n'étaient pas à la même hauteur qu'elle le sont actuellement. |
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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 01 févr. 2009 : 22:32:04
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Pire qu’en 1929
Les experts comparaient encore récemment la crise actuelle à celle de 1929… Il semble qu’ils se soient trompés. Celle-ci pourrait être encore bien pire, et devenir une première historique d’une ampleur jamais connue. Des recoupements de déclarations récentes de différents spécialistes laissent présager un effondrement sans précédent. Pire qu’en 1929, une crise dont personne ne voit le bout du tunnel, comme l’indique le Wall street Journal. Très loin du plan Obama, le sauvetage des banques pourrait en effet coûter 4000 milliards de $.
Selon l’ancien cadre de Fanny Mae, Edward J. Pinto, la différence avec la crise de 1929 réside dans le fait que, actuellement, les crédits immobiliers encourus dépassent le capital immobilier lui-même, ce qui n’était pas le cas lors de la grande dépression. Il ajoute : “current mortgage modification efforts by the government and banks are not effective because there are more defaults of Federal Housing Administration loans than there were for the Federal Home Owners Loan Corp. of the 1930s”.
Le professeur Peter Morici, de l’université du Maryland, a déclaré que la situation n’était pas celle d’une récession, mais d’une dépression. Une stimulation ne donnera à l’économie qu’un coup de pouce temporaire, et restera insuffisante, ajoute-t-il, en concluant : « The economy will not recover without fundamental changes in banking and trade policy ». Chacun aura apprécié que ce changement fondamental n’est pas à l’ordre du jour.
Selon Roubini, qu’on ne présente plus, les banques, qui anticipent des pertes importantes, ne prêtent plus, mais gèlent les liquidités. Les bourses pourraient s’effondrer et perdre 20%, et la montée du prix de l’or annonce la crainte que les pays et sociétés n’honorent pas leur dette. La conclusion est alarmante : "Certainly starting a war with China on the issue of the currency is very, very dangerous, the US is relying on the kindness of strangers — Russia, China, the Gulf States … to finance a huge, and growing, twin current account and fiscal deficit".
Paul Jorion, qui avait déjà annoncé que la crise était pire qu’en 1929, aborde le problème sous un autre aspect. D’après lui, les spéculateurs sur les marchés à terme des matières premières travaillent délibérément en opposition de phase pour faire s’envoler les prix durant les fortes demandes. Ce phénomène de rapacité de circonstances, bien connu et pourtant insoluble par nature du libéralisme, aurait pour effet de provoquer de futures émeutes de la faim.
Après l’effondrement de l’économie islandaise, la fin annoncée de la livre sterling, d’autres candidats comme la Hongrie, l’Estonie, l’Ukraine, la Lettonie, la Lituanie, pourraient rapidement se trouver aux abois.
Par delà la propagande médiatique officielle, payée pour son silence, on découvre que la vie d’un individu moyen aux Etats-Unis est bien plus catastrophique qu’on nous le laisse entendre, pour preuve ce témoignage récent, qui parle, entre autres, de quasi villes fantômes, de millions de personnes sans abris, et de chutes libres des salaires (pour des crédits fixes). C’est dans ce contexte que le congrès vient d’adopter le HR645, qui, dans le cadre des prérogatives inquiétantes attribuées à la FEMA, renforce encore son pouvoir au autorisant l’établissement de « centre de situations d’urgence » sur des bases militaires. Des mesures qui s’accélèrent et qui deviennent fort inquiétantes.
par John Lloyds pour AGORAVOX, le samedi 31 janvier 2009. Source : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50871 |
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Edité par - Luc Standon le 01 févr. 2009 22:32:37 |
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Luc Standon
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Posté - 02 févr. 2009 : 00:50:38
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45.000 chômeurs de plus inscrits à l'ANPE en décembre, selon LCI
PARIS, 1 fév 2009 (AFP) - Le nombre de chômeurs inscrits à l’ANPE en décembre, qui doit être annoncé lundi à 18H00, augmenterait de 45.000 par rapport à novembre, a affirmé dimanche soir la chaîne de télévision LCI. Au ministère de l’Economie et de l’Emploi, on s’est refusé à tout commentaire dans l’attente de la publication des chiffres. La ministre, Christine Lagarde, avait déclaré vendredi que "le chiffre du chômage en France sera, comme dans les autres pays, mauvais". "Je ne pense pas qu’il soit aussi mauvais que le dernier mois, mais ce ne sera évidemment pas un bon chiffre", avait-t-elle ajouté. En novembre, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à l’ANPE en catégorie 1 - personnes à la recherche d’un emploi à temps plein et à durée indéterminée - avait bondi de 64.000 à 2.068.500, augmentant de 3,2% par rapport à octobre et de 8,5% sur un an. Sur les onze premiers mois de 2008, le nombre d’inscrits à l’ANPE en catégorie 1 a crû de 171.200, de sorte que la hausse pourrait dépasser 200.000 sur l’année. En 1993, période de la précédente récession, elle s’était élevée à 246.100. Le nombre de chômeurs en catégorie 1 est repassé en octobre au-dessus de la barre symbolique des deux millions, pour la première fois depuis avril 2007. La publication des chiffres de décembre, qui devait intervenir jeudi en fin d’après-midi, avait été reportée pour cause de mouvement social des statisticiens en grève contre leur délocalisation prévue à Metz.
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Zone euro: le chômage atteint les 8%, l'inflation ralentit encore
BRUXELLES (AFP) — La récession dans la zone euro a fait grimper le chômage jusqu'à 8%, un record depuis plus deux ans, tandis que l'inflation a ralenti au plus bas depuis près de dix ans, accentuant les pressions pour que la Banque centrale européenne baisse à nouveau ses taux.
L'office statistique européen Eurostat, qui publiait ces données vendredi, a aussi revu en hausse son estimation pour le chômage en novembre, de 0,1 point à 7,9% en novembre.
Le chômage dans la zone euro n'avait pas atteint 8% depuis novembre 2006. Mais il est en augmentation régulière depuis l'été 2008, alors que la crise économique se traduit par une vague de suppressions d'emplois dans le monde, notamment en Europe.
Parmi les principales économies de la zone euro, le taux de chômage a encore fortement augmenté en Espagne, à 14,4% contre 13,7% en novembre. En Allemagne, il est monté à 7,2% contre 7,1% en novembre.
La tendance pourrait se poursuivre en Europe. Selon des chiffres de l'Agence allemande pour l'emploi, le marché de l'emploi du pays s'est encore nettement détérioré en janvier, avec un taux de chômage brut qui a grimpé à 8,3%.
Les chiffres pour la France n'ont pas été diffusés par Eurostat mais le secrétaire d'Etat à l'Emploi français Laurent Wauquiez a averti vendredi que les chiffres de décembre, attendus lundi, seront "mauvais".
Pour l'ensemble des 27 pays de l'UE, le taux de chômage s'est élevé à 7,4% en décembre, en hausse de 7,3% par rapport à novembre.
Parallèlement, l'inflation a encore fortement ralenti en janvier dans la zone euro à 1,1% sur un an contre 1,6% en décembre, a indiqué Eurostat.
C'est son plus bas niveau depuis près de dix ans. Il faut remonter à juillet 1999 pour trouver un taux d'inflation de 1,1%.
Ce taux est maintenant largement en dessous de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), qui vise une inflation en dessous mais proche de 2% sur le moyen terme.
Cela pourrait l'encourager à baisser davantage ses taux d'intérêt pour faire face à la crise économique, selon les économistes.
"Les derniers chiffres pour la zone euro renforcent notre opinion que la BCE va finalement être forcée de suivre d'autres banques centrales en baissant ses taux d'intérêts à un niveau très proche de zéro", a estimé Jonathan Loynes, de Capital Economics.
"Le ralentissement substantiel de l'inflation en-dessous de l'objectif de la BCE en janvier, et la nette hausse du chômage en décembre, appellent de manière encore plus convaincante à de nouvelles baisses de taux de la BCE", a également jugé Howard Archer, économiste à Global Insight qui s'attend à ce que la BCE baisse ses taux à 1% d'ici la mi-2009.
La BCE a abaissé récemment son principal taux directeur à 2%, son plus bas niveau historique. Il s'agissait de sa quatrième baisse depuis octobre, où il plafonnait encore à 4,25%.
La hausse des prix à la consommation, après une forte progression - jusqu'à 4% en juillet et juin - n'a cessé de ralentir depuis l'été, entraînée par la baisse des prix du pétrole et des matières premières. |
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Luc Standon
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ribouldingue
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Posté - 02 févr. 2009 : 08:43:20
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Il me semble qu'il y a beaucoup de mélanges dans vos derniers articles.
C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO. Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.
Revenons sur le chiffre des 45 000 chomeurs. Je doute sincèrement que pour quiconque en France, sauf ceux qui s'imposent la méthode Coué, ce soit une surprise. Le chiffre nous dit que le nombre de personnes qui perdent un emploi devient de plus en plus important mais augmente de plus en plus vite aussi. Comme discuté ici, il semble peu probable que le point bas de la crise soit au seconde semestre 2009.
Ce qui semble le plus ennuyeux, c'est que personne, ni les experts (lesquels se trompent souvent mais on le sait) ni les industriels, ni les banquiers, donc à fortiori les gouvernants n'ont plus de modèle qui fonctionne pour comprendre ce qui se passe, et comment la suite arrive.
J'ai discuté ces semaines dernières avec des anciens collègues travaillant dans l'automobile et la sous-traitance automobile, et d'autres personnes dans d'autres domaines. J'ai discuté avec des étrangers, et le mot d'ordre est partout le même:
Aucune vision à moyen terme. A court terme, les carnets de commande sont stoppés, parfois des commandes livrables sont annulées dans des conditions parfois étonnantes. A très court terme, la seule solution d'une situation qui dure maintenant depuis quatre ou cinq mois est donc de réduire les couts, puisqu'il n'y a aucun moyen d'emprunter.
Toute entreprise fait donc la même analyse rapide: Soit on vend des morceaux d'activités, soit on réduit le personnel, pusque ce sont les deux seules variables d'ajustement de l'entreprise. Ils n'ont pas le choix, c'est ça ou le dépôt de bilan dans quelques mois.
A voir le nombre d'OPA, de rachats d'activités, on comprend aisément que le solution dans 90% des cas est identique: Faute d'autre information, d'autre espoir, ni de morceau qui quelqu'un veuilel acheter, on licencie.
Ces licenciements ne sont garants d'aucune amélioration à moyen terme, car si la situation perdure il faudra trouver à nouveau de l'argent.
Maintenant, on peut critiquer du coup le gouvernement ou les gouvernements. Que peuvent-ils faire? Quelles sont les propositions que l'on pourrait leur suggérer?
J'ai le sentiment que les plans de relance sont tous partis, mais que personne ne se fait d'illusion sur leurs efficacités, forcément faibles et souvent en dehors des problèmes réels.
Posons nous la question de savoir en quoi le plan allemand ou français ou la baisse de la TVA angalise va aider Renault ou Volkswagen à faire des prévisions de production en Janvier 2010 (oui, c'est ainsi qu'on raisonne dans l'industrie) ou EADS a mettre en route cinq ou six airbus de plus en 2011... (sachant que le cash ne rentre plus depuis septembre 2008, et que au contraire il sort a toute vitesse)
L'industrie licencie a tour de bras, mais le commerce pas encore. MAis combien de temps ce denrier va t'il tenir?
Citation : Cela va dépendre de l'interaction entre les banques, elles se regardait du coin de l'oeil, il n'y a pas si longtemps. L'apport de garanties financière émis par les États étant fait justement pour leur redonner confiance les unes aux autres
Aujourd'hui, je crois qu'on s'est persuadé que toutes les banques ont des cadavres énormes dans les placards, tellement grands qu'il ne sont plus a la hauteur des budgets des états, et qu'ils ne sont plus en état de rester immobiles pendant encore un an ou deux (je parle des cadavres).
Ces cadavres préoccupent au plus haut point tous les gouvernements, je pense qu'il serait souhaitable que certaines banques disparaissent, mais personne n'a envie de faire s'écrouler le plancher avec le placard, donc on se donne quelques mois pour trouver une mauvaise solution.
On parle de structure de defeasance a échelel énorme, sachant que cela avait permis de résoudre quelques menues crises de ces dernières anénes, mais vvu la taille de ces 'bad banks', on peut tout aussi bien créer un nouveau Supermonstre, un Freddy Mac à la puissance dix. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 02 févr. 2009 08:50:08 |
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GROEG
Contributeur vétéran
135 réponses |
Posté - 02 févr. 2009 : 15:46:35
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Ouais, la crise a aussi bon dos.Dès les premières annonces, on nous a balancé des milliers de chomeurs de plus, PSA et Renault ont mis en chomage technique leurs usines FRANCAISES. Je pense qu'effectivement il y a un souci economique mais je trouve que les effets sont arrivés un peu vite... Aujourd'hui les salariés ne seront pas augmentés mais heureux de conserver elur boulot, les prix du carburant continuent à monter sans raison particulière si ce n'est que c'est la crise. Il faut aussi se méfier des prétextes bidons qui permettent des mesures inimaginables (baisses de salaire forcées, plans sociaux, heures sup non rémunérées...) |
GREG |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 02 févr. 2009 : 20:19:28
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Juste quelques mots depuis mon lieu de villégiature, loin des info fraîches.
Les 1000 projets d'investissement public sont arrivés comme un cheveu sur la soupe pour créer un impact médiatico-publicitaire à un plan sans intérêt. Ce coup de lustre ne représente que deux petits milliards, rien à voir avec des grands travaux visant à moderniser la nation. En plus, il faudrait faire le tri entre les projets qui auront un impact sur une reprise économique. Rénover le toît de l'église, c'est louable, mais ce n'est pas certain que cela contribue à rendre la France plus compétitive dans la prochaine décénie. Il semble même que la poudre aux yeux soit un peu grossière puisque nombre de ces projets miraculeux ne seraient en fait que ceux abandonnés par l'Etat pour restreindre les crédits.
La gauche adepte des grands bijoutiers et même celle dite révolutionnaire n'a pas meilleure mine en nous proposant une relance par la consommation, concept inept et rétrograde à en mourir de rire.¨Pour que les gens consomment, il vaut mieux leur garantir un emploi que de leur donner l'aumône, triste réalité qui pulvérise les dogmes.
Au début de ce fil, nous évoquions 500.000 chômeurs de plus comme conséquence de la crise. Il faut maintenant se rendre à l'évidence, ce sera au moins un million, n'en déplaise aux guignols qui veulent masquer la triste réalité. Entre les entreprises qui subissent et celles qui anticipent honteusement, peu importe, c'est le résultat qui compte.
Désolé, je n'ai pas eu le temps de lire tous les liens de vos posts. |
Dominique |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 03 févr. 2009 : 00:26:14
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Tout à fait juste, larocaille, simple, clair, limpide, et explicite. Et en plus très bien résumé. Alors à la demande de ribouldingue, je vais jouer les prolongations...
Pris dans la nasse du bal des innocents certains se retrouveront au final entre l’enclume et le marteau.
Faisant fi des sarcasmes de certains syndicalistes et des accusations de récupération politicarde, les grands pontes du PS ont pu parader louer des manifestants bénévolement bravement, le jeudi 29/01, à la grande manifestation unitaire intersyndicale et interprofessionnelle de Paris contre la politique du gouvernement contre la crise, en faveur du pouvoir d’achat, de la défense de l’emploi, et des augmentations de salaire.
Citation : Initialement posté par ribouldingue
C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO. Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.
En aparté, je peux effectivement mettre des photos originales, visages non floutés, mais bon, sur un forum publique, je doute que cela soit apprécié à sa juste valeur. Bref...
Certes Martine a d'abord essuyé quelques quolibets en signe de bienvenue. Il fallait au moins ça pour célébrer leur triomphale venue : "Une fois, tous les dix ans, il était temps", disait un syndicaliste. "C'est bien de vous voir sortir de votre cercueil", répondait un autre. Bref, rien à voir avec le classique "Et P comme Pourri, et S comme ... A bas... A bas... Le parti socialope" de mon époque.
C’est donc entourée d'une meute de photographes, que la Lilloise cachait bien mal son anxiété - "il est où le service d'ordre ?" - alors que Benoît Hamon, porte-parole du parti, prenait plaisir dans cette mêlée digne, selon lui, "d'un bon match de rugby" : "On peut comprendre que quelques personnes soient en colère contre nous", reconnaissait il. Tu m’étonnes bibi ! On ne souffre pas tous d'un alzheimer politique. La dernière grande manifestation à laquelle avait participé le PS était celle contre le CPE en 2006. "Le PS n'était pas absent des autres manifestations, mais, respectant l'indépendance syndicale, il appelait à participer mais pas sous des banderoles", nuance Alain Bergounioux, historien du parti : genre le PS a toujours été présent, mais en catimini, de peur de se faire gronder à l'Assemblée ? Un militant avançait, une explication complémentaire du "retour" des socialistes : "Nicolas Sarkozy plus la crise c’est un cocktail plus mobilisateur que Jacques Chirac plus la croissance molle." - Ah d'accord, vue sous cet angle, le PS se préservait et économisait son énergie, donc ?
Le calme revenue regrettablement au point fixe que le PS avait choisi : boulevard du Temple, devant le Cirque d'hiver, sous une banderole proclamant: "Agir vraiment contre la crise". Là, il y avait de quoi les virer de la manif' ! Non ? A quelques mètres de là, des militants du MJS, tenus en chaîne par une marionnette de Nicolas Sarkozy, donnait de la voix au son de "Qui ne saute pas n'est pas socialiste". Alors comprenez que beaucoup n'ont pas envie de se prendre les pieds dans le tapis. Pour Bruno Julliard, ancien casseur de manif lycéenne secrétaire chargé de l'éducation, l'ampleur de la mobilisation en France donne "une très lourde responsabilité au PS". Qu'il ne sont pas encore prêt à assumer.
Le Parti Génital de Gauche (PG)
Un peu plus loin, Mélenchon, ex-membre du ex-PS qui a depuis fondé le Parti Génital de gauche (PG), ironisait sur la présence de ses anciens camarades venus faire une petite cure de vitamines : "C'est bien qu'ils soient là, ils vont peut-être être un peu moins mollassons en sortant de leur bunker."
"C'est pas aux salariés de payer pour les banquiers", entendait-on dans le défilé parisien, en référence au plan de sauvetage des banques qui a mobilisé des dizaines de milliards d'euros d'argent public.
Voilà, en attendant de revenir un jour aux affaires, le PS refait donc surface dans les manifs’
Jeudi soir, après la balade marche syndicale, et surtout évidement après l’émission d’Arlette Chabot, Martine Aubry a passé deux heures au restaurant en compagnie d’une dizaine de proches, avant de reprendre le dernier train pour Lille. Visiblement satisfaite, elle a pu pousser un "ouf" de soulagement : l’après-midi même, le PS convalescent ne s’était pas fait virer de la manif' mais à peine siffler par quelques manifestants. Et cerise sur le gâteau, la première secrétaire a plutôt réussi son premier grand rendez-vous en prime time sur le plateau de l'émission "A vous de juger" en déclarant : "Notre présence à la manif a été saluée". Et comme preuve que les socialistes veulent "coller" au mouvement social, Aubry s’est entretenue juste avant son passage télé avec le patron de la CGT Bernard Thibault, pour "caler" les réactions : "Pas de bla-bla mais du pouvoir d’achat", a ainsi affirmé la Lilloise en écho aux doutes de Thibault sur la rencontre que propose de Nagy-Bosca aux partenaires sociaux en février. Mais crier le plus fort ne fait pas une ligne, surtout lorsque l’on se présente comme un parti attaché à une culture de gouvernement.
Selon les Montebourgeois, le PS peut déjà, au minimum, se targuer d’avoir enrayé le tube de Josiane Balasko "Mais ils sont où les mecs du PS ?" lancé l’an dernier.
C’est donc fière de cette mobilisation avec un million de manifestants pour les uns, et 2.5 millions pour les autres, au niveau national que les chiffres de la police et des organisateurs de la syndicale techno-parade ont à nouveau fait le grand écart, jeudi dernier. A Paris, la préfecture de police a estimé le cortège à 65.000 personnes, contre 300 000 pour les organisateurs. Quelques centaines de milliers en plus ou en moins ne changent pas grand-chose : l'essentiel, c'est de dépasser le million. Une barre symbolique fixée par les grandes manifestations de mai 1968, celle du 13, en faveur des étudiants et des ouvriers, et sa réplique du 30, en soutien à de Gaulle. C'est aussi la limite que se fixait Juppé, en 1995, pour résister aux syndicats.
Ce qui est navrant pour une telle mobilisation face à l’ampleur de la crise, c’est que les cortèges syndicaux appuyés politiquement par le PS n’en foutent pas plus qu’avant : Que les bergers trimbalent leurs moutons de République à Nation, en passant par Bastille, ou de Bastille à l’Opéra, peut importe le sens, l’important reste la symbolique du millionnaire, véritable roue de la fortune syndicale. Mais jamais Ô grand jamais, ils ne chercheront à pousser une manif jusqu’à l’Assemblée Nationale ! De peur de se faire déborder, comme en 2003 ?
Et pourtant la fin de la manif fut laborieuse ! 100 à 200 avant-gardistes inexpérimentés et non-préparés ont toutefois tenté une percée pour rejoindre l'Elysée : Voiture brûlée, matraquages : fin de cortège tendue à Paris.
Le Vendredi, les syndicats unitaires se regardaient dans le blanc des yeux émerveillés, en attendant la réponse de leur souverain.
J'enchaine sur samedi, en m'excusant par avance, auprès de ribouldingue, de sortir un de ses commentaires d'un autre sujet qui m'a fait sursauté et qui est resté sans réponse à ce jour...
Citation : Initialement posté par Luc Standon
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Je rappelle accessoirement que l'Union Europeenne a été créé pour éviter une prochaine guerre interne à l'Europe et qu'elle y est parvenue.
Ce n'est certes pas totalement faux, mais la création de l'Union Européenne n'a pas été "accessoirement" dans le seul et unique but d'éviter une guerre interne à l'Europe. Sinon, il faudrat alors m'expliquer à quoi peuvent donc bien servir les autres institutions internationales ? Brasser du vent ? Mais ça, "on" le savait déjà.
Après affirmer qu'elle y est parvenu, ça Dieu seul le sait, disons que pour le moment, c'est toujours cahin-caha.
A Davos, Lagarde craint que la crise provoque des "troubles sociaux" ? La bonne mère ayant possiblement entendue aussi les anti-Davossiens et soulignant l'importance de la réunion du G20 prévue le 2 avril à Londres "Pour restaurer la confiance dans le système financier, nous devons donner un signal extrêmement fort dès le 2 avril", a-t-elle dit. A un jour près, personne n'y aurait cru, tellement cela aurait senti le poisson d'Avril. Elle a déclaré que les mesures qui seront prises devront être "vendables en termes politiques" aux opinions publiques, être "techniquement solides et applicables". Et c'est quand même un minimum !
Manque de bol.... Passé le 7ième jour.... Une fois que le clergé pontificale eut réintégré sa brebis égaré négationniste,
Belle évolution de l’Eglise : contrairement à ce qui se passait sous l’Antiquité, ce sont maintenant les chrétiens qui mangent les lions.
Les zoos n’ont jamais existé.
Passé donc le dimanche et arrivé au lundi...
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 03 févr. 2009 : 04:25:16
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De Nantes à Montaigu
Le réveil est dure... Lagarde s'explique sur les 4 vérités de son voyage à Davos : J'ai eut du mal à finir mon café.
A Davos, l'idée de la "bad bank" fait son chemin mais.. Certains évoquent la possibilité d'une assurance "anti-conflit social" pour les entreprises. Les salariés sur le carreaux n'ont plus qu'à créer des mutuelles ou des coopératives, alors que la France n'attend plus une croissance positive en 2009. Ben enfin depuis des mois qu'ils parlent de croissance négatives pour éviter le mot satanique de récession !....
Sous la présidence tchèque, l'union européenne prend une posture de repos bien méritée après six mois de cadences sarkoziennes infernales : certains vont pouvoir cumuler leur vacances et leurs arrêts maladie. Faut pas déconner quand même, les eurodéputés n'auraient de toute façon jamais tenu une année sous ce rythme de dingue.
Alors que plusieurs sources d'information reflètent les gesticulations françaises pour un sommet eurogroupe, en préambule au G20, l'Allemagne se disant même prêt à accueillir cette réunion préparatoire dès le 22 février. Le JDD publiait la veille le démenti de l'Élysée non pas sur l'envie d'une telle réunion préparatoire, mais sur les gesticulations françaises : C'est nuit et brouillard au niveau Européen :
Citation : Sommet de l'Eurogroupe : Les Européens réticents
PARIS, 2 février (Reuters) - Les pays membres de l'euro sont réticents à l'idée d'organiser un sommet extraordinaire de l'Eurogroupe, que la France juge pourtant nécessaire, a-t-on appris lundi de source gouvernementale française.
"Ce ne serait pas inutile", a-t-on déclaré de même source. "Il y aurait des raisons de la faire. Mais les Européens sont réticents."
Selon Le Monde daté des dimanche 1er février et lundi 2 février, Nicolas Sarkozy souhaite une telle réunion pour "afficher la solidarité de l'union monétaire et s'engager à un minimum de rigueur budgétaire" afin de "dissuader les marchés financiers d'attaquer les Etats les plus faibles", comme ce fut le cas pour l'Islande et la Hongrie.
Le président français estimerait que la réunion devrait se tenir fin février, avant le sommet du G20 prévu le 2 avril à Londres pour coordonner les différents plans européens.
Pendant son semestre de présidence de l'UE, il avait réussi à vaincre les réticences de l'Allemagne afin d'organiser le 12 octobre dernier le tout premier sommet de l'Eurogroupe, qui se réunit tous les mois au niveau des ministres des Finances.
L'Allemagne, ainsi que de nombreux autres pays, estime que la multiplication de telles réunions risque de porter atteinte à l'indépendance de la Banque centrale européenne (BCE).
La république tchèque, qui préside actuellement l'UE mais n'est pas membre de l'euro, ne voit pas non plus d'un très bon oeil l'organisation d'un Eurogroupe au sommet dans la mesure où la conduite des affaires européennes lui échapperait.
Nicolas Sarkozy n'avait pas caché, à la fin de sa présidence de l'UE, en décembre 2008, qu'il entendait continuer à jouer un rôle moteur en Europe.
Service France, édité par Yves Clarisse
Alors Qu'est-ce qu'on fait : Doit-on au final couler la Banque Centrale Européenne et l'intervertir avec la Banque Fédérale Européenne ? La question semblent assez technique pour les non initiés. Passons....
Pendant ce temps là, afin de promouvoir les transports publiques en RER, l'équipe gouvernementale française anti-crise nous annonce son plan de relance à bord de son tchou-tchou mobile (en hommage au Petit Train Rébus de Maurice Brunot ) lancé à très grande vitesse sur des rails cahotants du Réseau Ferret de France. Houra ! Allez louya !
- Fillon à bord du "train de la relance" : un TGV pratiquement vide - un scandale pour la SNCF qui va évidement revoir ses réservations en période creuse.
Certes, Fillon a rendu publics les premiers projets d'investissements bénéficiaires du plan de relance du gouvernement. Et un dossier détaillant les mesures a été mis en ligne au format pdf :
- http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/CIACT_020209_CartesTransport_1100-2.pdf
Effectivement, en période de crise, tout est bon pour relancer l'économie, et la liste de 1000 projets dévoilée par Fifi brin d'acier réserve quelques surprises : un plan logement aux îles Kerguelen, la construction d'un labyrinthe géant dans la Creuse, la rénovation d'une église (très justement souligné par larocaille dans son précédent message). Dans le détail, le plan est un véritable fourre-tout, dont voici quatre exemples significatifs :
1 - Des logements aux îles Kerguelen :
Dans le cadre du "désenclavement des territoires" d'outre-mer, le plan prévoit une "rénovation des bâtiments logement à Kerguelen", un archipel perdu au sud de l'océan Indien. Population de sa "capitale", Port-aux-Français: 60 à 80 habitants l'hiver, le double l'été, selon l'Institut polaire français Paul-Emile Victor. Le gouvernement ne précise pas le montant de son investissement.
2 - Un labyrinthe géant dans la Creuse :
Dans la Creuse, le plan de relance accorde 38 739 euros au "développement du labyrinthe géant des Monts de Guéret". Celui-ci existe en fait déjà. Selon son site, il est même "le plus grand labyrinthe végétal permanent au monde", avec ses 2,2 hectares et ses 5 kilomètres de haies. Il "est également l’unique site connu au monde pour avoir un parcours de 18 jeux d’adresse". Grâce à l'État, l'association qui gère le site va réaliser son nouveau projet: "Un second labyrinthe à caractère éphémère".
3 - Un train touristique dans le Massif Central :
Autre projet touristique retenu par le gouvernement: un "train panoramique" permettant d'accéder au sommet du Puy-de-Dôme en 15 minutes, depuis le col de Ceyssat. L'État contribuera à hauteur de 800 000 euros à ce projet, développé par le conseil général du Puy-de-Dôme. La plupart des investissements prévus par le gouvernement viennent en fait compléter ceux prévus par les collectivités locales, dans le tourisme comme dans les transports.
4 - Donner une nouvelle vie à des nécropoles :
L'enveloppe accordée au ministère de la Défense prévoit "un plan ambitieux de rénovation et de présentation au public des nécropoles nationales", pour un montant de 5 millions d'euros. Le gouvernement justifie ainsi cet investissement louable mais surprenant en période de crise budgétaire : "La préparation du 90e anniversaire du 11 novembre 1918 a été l'occasion de constater que les nécropoles et hauts lieux de mémoire mériteraient un plan ambitieux de rénovation et de présentation au public."
Etrange: les fonds qui manquaient l'an dernier pour restaurer ces "hauts lieux de mémoire" sont désormais là. Mais pour relancer l'économie, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Reste plus qu'à faire la part du pipeau de la relance !
Citation : Initialement posté par ribouldingue
C'est facile de faire des blagues à deux balles sur Sarkozy, de mettre des photos de travailleurs américains en les faisant passer pour des français ou d'afficher des images du STO. Internet permet ce genre d'abus, mais cela n'en fait aucunement des arguments.
J'espère avoir apporté plus d'argument à ribouldingue cette fois çi ?
Citation : Initialement posté par ribouldingue
Maintenant, on peut critiquer du coup le gouvernement ou les gouvernements. Que peuvent-ils faire? Quelles sont les propositions que l'on pourrait leur suggérer?
Il faudra la ressortir au moment des élections celle là.
Citation : Initialement posté par ribouldingue
J'ai le sentiment que les plans de relance sont tous partis, mais que personne ne se fait d'illusion sur leurs efficacités, forcément faibles et souvent en dehors des problèmes réels.
Un sentiment qui semble être partagé par 62% des Français (interrogés) qui doutent de l'efficacité du gouvernement, selon un sondage d'opinion.
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Edité par - Luc Standon le 03 févr. 2009 04:31:44 |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 03 févr. 2009 : 07:18:18
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Au moins vos posts sont mieux illustrés que les miens, et vous faites moins de fautes ...
Je repose la question: Que peut-on proposer à nos gouvernants, ou exiger de nos gouvernants? (S'entend qui résolve la crise, pas simplement qui consiste à ouvrir la vanne aux dépenses qui va certes améliorer la situation à court terme)? Le Pape ne me semble pas... une piste sérieuse.
Dit autrement, la crise ayant pour cause initiale une création excédentaire de monnaie à partir de zero et ne correspondant a aucune création de richesse, n'y a t'il pas DEJA un énorme danger dans les plans de relances actuels, tendant à créer de la monnaie (on ne peut pas tout payer par des emprunts, sauf a restreindre la croissance ailleurs dans le monde) à créer de manière généralisée ce qu'on essaye d'abattre aujourd'hui?
Pour ma part, et je me lance, j'aurais tendance à dire que plus vos plans de relances dépensent d'argent, plus ils sont dangereux.... |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 03 févr. 2009 07:24:54 |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 03 févr. 2009 : 17:38:54
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Citation : Initialement posté par ribouldingue
Pour ma part, et je me lance, j'aurais tendance à dire que plus vos plans de relances dépensent d'argent, plus ils sont dangereux....
Ce qui serait dangereux, ce serait de financer un plan sans avoir aucune idée de ce qui se passera par la suite.
Si on envisage un plan de relance par la consommation, il faut partir du principe que l'argent injecté servira à acheter des biens de consommation. Prenons par exemple un plan qui consisterait à attribuer 1000€ à chacun des 20 millions de ménages. D'un côté, il y a une dépense de 20 milliards, qui faute de maîtriser notre monnaie devra s'ajouter à la dette. De l'autre côté, l'Etat va récupérer 4 milliards de TVA sur les achats des ménages et économiser à peu près autant en allégeant le chômage dans les métiers de la distribution. Les 12 milliards restants viendront peser sur notre déficit de commerce extérieur car le produits achetés seront essentiellement importés. Et le bilan s'arrête là car passé l'effet d'aubaine, la situation revient à la case départ. L'intérêt d'un tel plan est de soutenir l'économie pendant un mauvais passage de très courte durée. On peut aussi envisager ce genre d'action dans un contexte impérialiste en la "finançant" par l'émission de papier monnaie. Voilà qui devrait faire plaisir aux pourfendeurs de l'impérialisme et du capital.
Dans les plans de relance agissant sur l'investissement, l'Etat base son action sur l'effet de levier provoqué par les sommes injectées. Ainsi, il suffira qu'un Euro injecté génère une activité récurente supplémentaire de un Euro pour que l'Etat rentre dans ses fonds en 5 ans (à raison de 19,6% de TVA perçue chaque année sur la nouvelle activité). L'important pour l'Etat dans ce genre de plan est de bien cibler l'injection pour se garantir le retour sur investissement. Financer l'investissement des entreprises n'est pas foncièrement mauvais mais il faut alors minimiser le risque que l'argent investi génère, via l'optimisation de la production, une charge sociale pour l'Etat. Pour éviter ce revers, il faudrait légiférer de manière sévère, ce qui nuirait à la compétitivité internationale de nos entreprises. De plus, la mise en oeuvre peu être longue, ce qui diffère d'autant le retour sur investissement attendu par l'Etat, mais aussi l'effet immédiat recherché. Le recours à l'investissement d'intérêt général reste le moyen le plus efficace pour relancer l'activité sur le marché intérieur en proposant de nouveaux marchés aux entreprises afin de compenser l'effet de la crise. Les seules difficultés sont liées à la qualité du ciblage des travaux et la nécessité de gommer les clivages politiques pour assurer une réactivité optimale de l'appareil d'Etat. Autant vous dire que la tâche sera rude avant d'arriver à un semblant d'unité nationale servie par des fonctionnaires empressés.
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Dominique |
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