Loi un peu oubliée mais qui peut revenir au goût
du jour : elle a institué un nouveau contrat : la location-accession
à la propriété immobilière, dont
la création fait partie de diverses mesures préconisées
à l'époque par le gouvernement pour relancer
la construction immobilière et l'industrie du bâtiment.
L'article premier de la loi définit ce contrat comme
celui par "lequel un vendeur s'engage envers un accédant
à lui transférer, par la manifestation ultérieure
de sa volonté exprimée par lettre recommandée
avec demande d'avis de réception et après une
période de jouissance à titre onéreux,
la propriété de tout ou partie d'un immeuble
moyennant le paiement fractionné ou différé
du prix de vente et le versement d'une redevance jusqu'à
la date de levée de l'option". Il se présente
donc comme une convention originale différant le transfert
de propriété d'un logement à l'issue
d'une période de jouissance pendant laquelle l'occupant
verse une redevance représentative de la jouissance
de son habitation et de son droit personnel au transfert de
propriété du bien (art. 1er, al. 2).
Par cette convention, le législateur entendait
instituer un statut intermédiaire entre la location
et la propriété en permettant un passage de
l'une à l'autre. Cette troisième voie ajoutait
ainsi une composante nouvelle au droit à l'habitat
reconnu par la loi du 22 juin 1982 et reprise par la loi du
6 juillet 1989. Elle n'a pas connu un grand succès
pratique sauf peut-être dans le secteur des logements
sociaux...
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