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Étant sur le point de faire construire ma maison, le choix du système de chauffage me parait bien compliqué.
Après renseignements glanés ici ou là, je retiens comme possibilités :
Chauffage par le solen géothermie (verticale ou horizontale) ou pompe à chaleur (donc obligatoirement air/eau) [s] Chauffage par aérothermie [/s] par pompe à chaleur (air/air)
Et après voir lu les commentaires très techniques que vous avez la gentillesse de nous donner ici ... et bien je ne parviens pas à peser le pour et le contre.
Donc ayant parcouru votre forum,j'aimerais savoir si les systèmes actuels de pompe à chaleur sont un choix pertinent en air/air ? La lecture des premiers messages me donnant un avis négatif sur le sujet, mais ces messages datent d'y il y a "longtemps".
Pouvez vous donner une fourchette de prix sur ces différents systèmes : cout d'installation (main d'œuvre + appareillage)
Je précise que ma construction se fera dans le sud de la France plus précisément dans l'Herault, à 10 km en retrait du bord de mer. IL s'agira d'une maison d'environ 140 m² sur 700 m² de terrain de plein pied ou avec une "tour" c'est à dire un petit étage (les discussions avec madame vont bon train à ce sujet :p ). Le matériau de construction employé sera la brique .. brique collée dont je connais pas le nom exact. Après passage à la foire de Paris, le système aerothermie par pompe à chaleur m'a été vendu comme le plus performant en terme de cout/ qualité perçue.
Je précise que ma maison sera orientée plein sud sans vis à vis immédiat.
Tous les systèmes de chauffage dont vous parlez utilisent une pompe à chaleur. Le principe est de capter des calories dans l'environnement (air, eau ou sol) et de les utiliser pour augmenter la performance d'un compresseur dans un cycle thermodynamique (gaz comprimé puis déprimé). La chaleur ainsi produite est ensuite diffusée soit en aérien (avec une caissette de ventilation) soit en hydraulique sur un plancher chauffant ou avec des radiateurs.
Vous avez 4 grandes famille de pompes à chaleur:
1. Le système air/air (air en source et air en diffusion) C'est en fait un climatiseur inversé. On utilise de l'air comme source de calories puis on pulse de l'air chauffé par l'échangeur chaleur de la PAC. Performance annuelle moyenne (COPA): 2 à 2.5 suivant les régions Avantage par rapport aux autres systèmes: honnêtement, je n'en connais pas à part, peut être, le cout d'installation mais c'est pas certain. Inconvénients: Système le moins performant des 4, le plus bruyant car il impose plusieurs unités extérieures et donc plusieurs ventilateurs, il n'est pas couvert par le crédit d'impot de 40% depuis cette année.... La liste est longue
2. Le système air/eau (air en source et eau en diffusion) Vous puisez toujours des calories dans l'air mais vous distribuez l'énergie avec de l'eau par plancher chauffant ou radiateurs. Ce système peut être en basse température (eau de chauffage à moins de 35° pour des installations sur plancher chauffant) ou en haute température (eau de chauffage de 55 à 65° pour une utilisation sur réseau de radiateurs et pour faire de l'ECS). Performance annuelle moyenne (COPA): 2.2 à 3.5 suivant les régions. Avantages par rapport aux autres systèmes: C'est le système le moins cher. Il est conseillé dans des régions ou l'hiver n'est pas trop rude ou pour faire du relevage de chaudière (préchauffage de l'eau avec un complément avec une chaudière existante) Inconvénients: Bruyant car vous avez un ventilo à l'extérieur qui doit pulser de grandes quantités d'air pour en récupérer l'énergie résiduelle. Fiabilité moyenne car les variations de température extérieures demandent une régulation très pointue ce qui présente plus de risques de pannes.
3. Le système gaz/eau (gaz dans le sol et eau en diffusion) Vous puisez l'énergie dans le sol au moment d'un réseau horizontal enterré à 80-90cm et vous diffusez soit sur plancher chauffant soit avec des radiateurs. Performance annuelle moyenne (COPA): 2.5 à 4 suivant les régions et le type de capteur. Avantages par rapport aux autres systèmes: c'est un système assez performant qui marche bien. La chaleur restituée est constante en version sur sondes. En version sur réseau horizontal, la performance est un peu moindre mais bien meilleure que des PAC sur air. Inconvénients: Vous faites cirduler une très grande quantité de gaz friogène dans le sol. Ce gaz est très froid et il existe un risque important de gel du sous-sol. En cas de fuite, l'ensemble réseau est à remplacer ce qui coute tèrs cher. Ce système est interdit dans plusieurs pays du fait du risque de pollution des sols en cas de fuite qu'il présente.
4. Le système eau/eau (eau dans le sol et eau en diffusion) Vous puisez l'énergie soit sur un réseau horizontal, soit sur des sondes, soit sur un puits d'eau et vous diffusez soit sur plancher chauffant soit avec des radiateurs. La performance de ce genre de système va énormément varier par rapport au mode de captage. Dans l'ordre, du plus au moins performant: - sur puits d'eau (nappe à moins de 20m) (COPA 5 à 5.5) - sur sondes géoethermiques (COPA: 4.8 à 5) - sur réseau horizontal (COPA: 3.5 à 4.5) En version sur puits, plus votre eau est profonde, moins votre performance sera bonne car il faut de l'énergie pour remonter l'eau. En versions sondes, il est essentielle que le dimensionnement et la pose soient bien faits pour obtenir la meilleure performance En version horizontale, la profondeur de pose du réseau doit être en fonction de votre température de référence de région (60cm mini en régions aux hivers doux, -90 à -100cm dans les régions froides). Comme avec les sondes, il faut un dimensionnement et un pose parfaite. Avantages par rapport aux autres systèmes: Ce sont les plus performants et les plus fiables du fait de la très faible variation des sources de calories. Il n'y a pratiquement pas de baisse de performance quel que soit la température extérieure. Aucune pollution visuelle ou sonore. Inconvénients:: Bien qu'étant les plus performants, ces systèmes sont les plus chers à poser car ils demandent soit des forages soit des travaux de terrassement importants. Ils imposent d'avoir affaire à des installateurs très compétents autant au niveau des la PAC qu'au nivea udes travaux extérieurs. Attention avec les puits d'eau qui doient être entretenus pour éviter qu'ils ne se bouchent.
Voila pour le petit exposé. En ce qui concerne votre maison, hors partie diffusion (plancher ou radiateurs), en air/eau il faut compter environs 15K euro. En eau/eau, suivant le mode de captage, il faut rajouter 4 à 12K euro. La version sur sondes sera la plus chère mais la plus fiable.
Merci pour le descriptifs des différents modes. J'ai une question qui peut paraître bête mais euh ... dans le mode de chauffage 4 (eau/eau) il n'y à pas un risque d'épuisement des nappes phréatique en cas de sécheresse ?
Oui, tout à fait. C'est un risque avec le puisage sur nappe. C'est la raison pouzr laquelle il est toujours conseillé d'utiliser des sondes géothermiques ou ce risque n'existe pas. Mais c'est aussi la solution la plus onéreuse.
Le principe de la sonde géothermique, si j'ai bien compris, c'est un forage vertical, relié à un système de chauffage au sol ou par radiateur à eau. Circule de l'eau ou un liquide x qui se chauffe naturellement en profondeur. En fait de sonde c'est une sorte de tuyau vertical allant chercher la chaleur naturelle du sous sol ? Ce système est complété par une chaudière pour les écarts de températures trop importants (dans le cas de chauffage par le sol)ou sers de préchaufage dans le cas de chauffage par radiateur.
Si vous lisez la première phrase de mon petit exposé, vous verrez que j'indique que tous ces systèmes utilisent des pompes à chaleur.
Le système sur sondes utilise donc aussi une PAC. Celle-ci puise l'énergie dans le sol (env. 50W/m) pour augmenter la chaleur qu'elle produirait sans rien. Avec ce procédé, on arrive à produire 5 fois plus d'énergie que celle consommée, et ce, toute l'année sans variation car la température de l'air n'affecte pas le rendement.
Pour se passer d'une PAC, il faut faire des forages beaucoup plus profonds (700-1'000m comparé au 100-150m pour des sondes). On trouve alors des sources à 70-80°. On peut aussi aller plus profondément (2'000 - 3'000m) pour aller chercher la roche chaude (200°). On envoie ensuite de l'eau sur cette roche qui remonte ensuite sous forme de vapeur. Mais ce procédé coute très cher et n'est valable que pour produire de très grandes quantités d'énergie. De quoi chauffer une petite ville tout en produisant de l'électricité au moyen de turbines génératrices.