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Luc Standon
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703 réponses |
Posté - 30 déc. 2008 : 22:44:42
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Citation : Initialement posté par larocaille
il faut bien admettre la complaisance des médias qui n'ont aucun état d'âme à relayer ce qu'on ne peut qualifier que de propagande.
Un T-shirt pour chaque jour de la semaine, et même le dimanche. Il y a aussi une version avec les 4-huits pour ceux qui sont encore à la chaine. |
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 31 déc. 2008 : 08:46:42
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Le chiffre exact, c'est 64.000. Alors bien sur ça jette un peu d'émoi à droite comme à gauche.
Nous avons donc le choix entre une politique façon Caliméro ou façon Cigale. Quelle veine nous avons d'être dirigés par des troubadours! |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 31 déc. 2008 : 10:10:14
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Tiens, je viens d'apprendre que le CDS Russie est monté à 827.
Pas étonnant que le couteau russe menace la frêle Ukraine.... Le Rouble a deja dévalué douze fois ces dernières semaines, si je n'ai rien oublié en route.... |
Festina lente |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 05 janv. 2009 : 08:15:39
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Bonne année à tous.
L'actualité française fait ses choux gras des nouvelles de haute importance. Ainsi, "Pas de permis pour les incendiaires" ou encore "Elle a fait un bébé toute seule" volent la vedette à une ennième guerre au Proche Orient.
Heureusement, il n'y a pas que les médias français et nos voisins, eux, n'ont pas oublié que la nouvelle année s'annonçait rude.
Les anglais tentent de stabiliser leur économie très mal en point. Avant Noel, le chiffre de 600.000 nouveaux chômeurs avait été laché, quelques jours plus tard les autorités evisagent un scénario de 1.200.000 pertes d'emploi. La relance (parachute serait plus juste) est envisagée sur la base de grands travaux et de mesures (ils n'en disent pas plus) en faveur de l'immobilier en pleine déconfiture.
Les allemands vont étendre leur programme de relance par l'emploi en prévoyant de nouveaux travaux d'utilité publique. Politiquement, ce n'est pas facile du fait de la gouvernance par coalition, certains craignant des déboires électoraux faute d'avoir pris des mesures directes en faveur de la consommation. Les citoyens allemands devraient avoir très prochainement droit à un cours d'économie ou plutôt de survie économique.
Outre Atlantique, le futur Président essaie de rallier les parlementaires pour une relance par l'emploi sur une base de grands travaux pour 400 milliards de dollars. Mais la nouvelle équipe gouvernementale a levé un lièvre en analysant l'impact de la récession sur une économie 100% libérale. En effet, la couverture sociale étant privée et financée essentiellement par les entreprises, en temps de récession cette couverture se réduit considérablement. Le plan de relance US serait donc complété d'un plan anti-pauvreté de 370 milliards destiné à indemniser le chômage, garantir l'accès aux prestations de santé et de retraite. Point intéressant, le gouvernement US considère que même les classes moyennes ayant des emplois stables seront touchées et il envisage des allégements d'impôts afin que ces ménages ne soient pas dans l'obligation de renoncer à leur assurance santé.
Sans faire une analyse profonde, il y a quelques leçons à tirer de tout cela. Bien sur, mais ça on s'en doutait, le coût social va être énorme. L'impact est d'autant plus brutal que l'emploi précaire est développé, comme c'est le cas dans les pays très libéraux. Mais globalement, cet accélérateur libéral devrait jouer aussi lors de la reprise qui sera ainsi plus franche dans ces pays. Selon leur modèle économique, les pays devraient donc voir la crise passer avec plus ou moins de retard. Dans notre petit pays, on peut considérer que les suppressions d'emploi de 2008 correspondent à la réduction des emplois d'ajustement (Intérim, CDD). Les suppression d'emplois annoncées par les entreprises depuis 3 mois vont en fait avoir lieu début 2009, ce qui pourrait constituer de nouveaux records dès janvier. L'ampleur des chiffres US et anglais laisse présager un très fort déficit de nos organismes sociaux. Se posera alors une question fatidique, faut-il mettre le coût social de la crise à la chage de l'Etat ou le réfuter en durcissant les conditions d'indemnisation? La réponse intéresse bien sur le futur proche, mais aussi celui plus lointain car la reprise économique dépendra de la "santé" financière des ménages. Tenter de relancer par la consommation n'est pas l'idéal, mais se priver d'un potentiel de consommation pour de nombreuses années est tout aussi dangereux. |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 05 janv. 2009 : 09:52:44
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J'ai entendu ce matin Eric Woerth avouer - comme si c'était une suprise- que la TVA était 'moins bien rentrée' en fin 2008.
Quand je pense qu'on paye des prévisionnistes.
Oui, les suppressions d'emploi vont avoir lieu, et je crains qu'on batte des records peu glorieux.
Est-ce cependant une impression, Larocaille, que nous ne nous en sortons pas si mal comparé aux voisins (et contrairement à ce que je pensais et prétendais moi-mêem il y a deux mois)? |
Festina lente |
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 05 janv. 2009 : 19:22:07
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Citation : Initialement posté par ribouldingue
Est-ce cependant une impression, Larocaille, que nous ne nous en sortons pas si mal comparé aux voisins (et contrairement à ce que je pensais et prétendais moi-mêem il y a deux mois)?
En apparence oui, mais à terme nous allons vite déchanter. Notre relance bidon reprend une bonne partie des mesures qui étaient en cours. Il y a en fait beaucoup plus de gesticulation que d'économie.
Bientôt, nous allons connaître les chiffres du chômage de décembre qui ne vont représenter qu'une partie de la réalité car beaucoup de chômeurs qui travaillaient à temps partiel ne sont pas comptabilisés en catégorie 1. A partir de janvier le nombre de salariés à temps plein (ceux des plans annoncés par les entreprises) devrait fortement impacter la catégirie 1. L'abces devrait donc percer en février ou mars avec une forte inquiétude des français pour leur avenir, ce qui pourrait se traduire par des mouvements sociaux en avril ou mai.
A cela, s'ajoute une politique de réformes qui durcit de plus en plus le millieu social. A l'inverse des US, nous ne sommes pas du tout dans une logique d'accompagnement des citoyens en difficulté pour les aider à traverser la crise. Nous restons sur la logique du "chômeur profiteur" et du "travailler plus pour gagner plus", et le décalage entre l'idéologie et la réalité ne sera pas compréhensible. Le problème majeur est d'ailleurs idéologique puisque la logique, elle, voudrait de commencer par utiliser des mesures peu coûteuses à court terme pour enrayer le chômage. Par exemple, il est peu probable que le gouvernement se mette à encourrager des départs en retraite anticipés en échange du maintien en emploi des jeunes. Pourtant, avec l'effet de la crise, il est complètement illusoire de parier sur un allongement de carrière des séniors, et lorsqu'on sait qu'un objectif n'est pas tenable, il est préférable de remanier pour mieux tenir ceux qui restent atteignables et profitables. Mais l'allongement des durées de cotisation n'étant qu'un maquillage d'une volonté de réduire le montant des pensions, il ne faut pas s'attendre à ce que les jeunes conservent leur boulot, pourtant ils sont les premiers touchés.
Une relance par l'emploi, nécessite un délai de mise en oeuvre d'environ 6 mois (dixit les allemands aujourd'hui), le temps que les premiers marchés soient effectifs. Un immobilisme de trois mois, nous mettrait dans une situation très délicate car la relance produirait ses effets fin 2009, date à laquelle les entreprises à sauver auront vraisemblablement disparu. A vrai dire, le timing du plan allemand est déjà un challenge mais leurs syndicats savent s'adapter, et chez eux, un demi salaire pendant trois mois c'est négociable si ça conduit à sauver les entreprises et les emplois. Beaucoup d'allemands devront se passer de vacances cet été, et la coalition au pouvoir va remettre une louche de 50 milliards dans les grands travaux avec peut-être une petite pincée de soutien au pouvoir d'achat pendant quelques mois pour passer le cap des élections.
Ce qui me choque, c'est qu'on prenne les français pour des imbéciles incapables de comprendre quoi que ce soit et qu'à ce motif on les exclut du processus d'élaboration des solutions. A moins que ce ne soient nos dirigeants qui n'aient pas la capacité à réfléchir à des solutions, dans ce cas, c'est certain, il vaut mieux courrir aux quatre coins du globe pour faire croire qu'on sert à quelque chose. |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 05 janv. 2009 : 20:44:12
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Certes, mais je comprends mal pourquoi notre marché automobile tient mieux qu'ailleurs, qu'il y a zero panique dans l'immobilier français, hors les agences, ce qui représente au niveau macro-économique un risque très mineur, et que les chiffres du chômage, certes très mauvais, ne montrent pas la décrue catatrophique (vue ailleurs) du nombre de personnes au travail.
Certes, vous dites que les chiffres du chmage vont être éxécrable^s en février et mars, et j'en suis persusadé aussi, mais pourquoi ne sont-ils pas deja éxécrables en novembre et décembre? Les USA avaient commencé a aller très mal il y a deja quatre trimestres. Pas nous.
Certes, les plans de licenciement donnent en génral entre trois et six mois de répis aux salariés, et j'en sais quelque chose, là ou mes collègues américains bénéficient d'un préavis compris entre trois minutes et deux heures (le temps de trouver une caisse en carton) mais chez les allemands aussi, les préavis de licenciement sont plus longs.
De même les chiffres du commerce ne sont pas très bons, mais en GB, aux USA et ailleurs ils sont exécrables. Nos entreprises peinent, alors qu'ailleurs elles ont deja mis la clé sous la porte.
La relance est en effet bidon, mais cela n'a pas accru pour autant l'affolement des chefs d'entreprise.
Il semblerait que notre 'problème' reste confiné à l'automobile, certes en très mauvaise passe, mais ne jouant en revanche pas sa survie contrairement aux trois américians, et à qqs japonais.
EADS va continuer à faire du bénéfice même avec quelques dizaines d'annulations de commande, et les satellites vont continuer à être lancés.
Les agriculteurs vont peiner, et beaucoup peiner, mais ils n'ont plus voie au chapitre, et les difficultés potentielles du tourisme, qui devraient créer un trou béant...... ne sont même pas apparues, puisque les vacances de Noel ont laissé tout le monde sur un petit nuage.
Du coup, je suis effaré d'entendre les medias parler de la guerre israelo-palestinienne, du financement de la télé, et c'est tout. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 05 janv. 2009 20:49:44 |
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 06 janv. 2009 : 08:35:59
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Ribouldingue, C'est justement pour toutes les raisons que vous citez qu'il faut tirer la sonnette d'alarme, car le silence assourdissant actuel ne va pas cacher très longtemps que ce n'est pas mieux chez nous que chez les autres.
Effectivement, nos règles sociales imposent une certaine inertie au niveau de l'emploi par rapport aux événements économiques de contraction des marchés. Cela a conduit nos entreprises à continuer à produire, même si ça ne se vend pas. Du coup ce calme apparent nous mène vers une situation où deux phénomènes vont se cumuler: le marasme économique et le surplus de stocks. Les mesures de soutien aux entreprises favorisent cette dérive en finançant par le crédit cette production sans débouché immédiat.
Financer la production par le crédit peut servir d'amortisseur par rapport au blocage subit des ventes, mais il faut impérativement prendre en parallèle des mesures qui rouvriront à court terme les marchés et permettront de résorber les stocks. Il ne faut cependant pas cumuler les pertes de l'Etat en finançant des stocks qui risquent de se vendre à perte et d'un autre côté se lancer dans l'aide à la consommation. Un tel système n'est pas viable car il épuise les finances d'Etat et précipite en déflation. Le financement de la production n'a donc de sens que si c'est pour attendre quelques mois les effets d'un plan qui prendra le relai sur le long terme. Notre problème, c'est que le plan à long terme n'existe pas chez nous.
Demain, nous aurons une première petite démonstration de la perversité du système qui s'instaure. En effet, les soldes vont commencer alors que les français ont recentré leur consommation sur l'alimentaire depuis au moins 3 mois. Commercialement, cela risque d'être explosif car les commerçants sont mis face à un dilemme: - soit afficher les remises progressivement pour essayer de tirer le meilleur prix posssible de son stock, mais les stocks de tous étant surabondants, il y a un risque d'être coincé par d'autres qui vendraient à prix plus bas. - soit afficher d'emblée des prix plancher pour diminuer les risques de ne pas écouler le stock.
Perso, je parie sur un étripage en règle sur des prix inhabituellement bas. L'exemple est un peu singulier mais c'est assez proche du phénomène de déflation. |
Dominique |
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axe
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797 réponses |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 06 janv. 2009 : 18:10:38
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Ils vont pouvoir spéculer sur la baisse de leur monnaie et des cours de leurs banques en partie nationalisées.
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Dominique |
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Ankou
Pilier de forums
3265 réponses |
Posté - 06 janv. 2009 : 18:19:25
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C'est une attitude irresponsable
Et d'autres, bien contents de l'aubaine vont suivre re
On n'est pas sorti de l'auberge!
Une question aux spéculateurs en herbe: quel est l'intérêt du VAD pour l'Economie? |
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axe
Pilier de forums
797 réponses |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 08 janv. 2009 : 20:51:31
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Les affaires reprennent, nous, Etat français, allons prêter encore 10,5 milliards aux banques. L'idée gouvernementale sur ce nouveau prêt est assez étrange, puisque les quelques informations recoupables convergent vers une volonté d'inonder les banques de liquidités pour améliorer leur solvabilité interbancaire et ainsi créer une offre de crédit débridée. J'ai beau relire et relire ce que je viens d'écrire, j'ai du mal à imaginer la mécanique du bouzin...
Alors, au cas où vous auriez quelques idées, voici deux déclarations sur le sujet: - D'un mimistre: "Nous voullions entrer dans le capital des banques, mais elles ont refusé". - D'un dirigeant d'une banque: "Lorsqu'on nous propose de l'argent, nous ne disons jamais non, après on voit"
Cet après-midi, un analyste financier d'une grande radio laissait entendre qu'une nouvelle vague de prêts pour les banques pouvait éventuellement être une bonne affaire pour l'Etat qui en attend un rendement de 4%, mais qu'elle pourrait aussi induire des conditions de crédit aux particuliers et entreprises à des taux soutenus.
Perso, je vais attendre que le brouillard se disperse pour essayer de comprendre... |
Dominique |
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papanoel
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1568 réponses |
Posté - 09 janv. 2009 : 13:00:32
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Pour l'ignare que je suis en matière économico-financière, le seul inconvénient pour l'état d'accorder un pret d'argent qui sera débité de nulle part semble être le risque de devenir solidaire de cette dette contractée en cas de défaillance des banques: Mais puisque de toute facon l'état ne peut se permettre de lacher les banques, au risque de voir exploser le système, alors ou donc se trouve le risque de défaillance de l'emprunteur ? Quelle exigences l'état peut il emettre pour que ces sommes soient utilisées a bon escient ? Si on imagine le cas d'école hypothétique d'une république bananière qui bien sur n'existe pas, de quelle manière son dirigeant pourrait il se sucrer au passage ( sous quelques formes d'avantages que se soit) dans ce genre de dispositif ?
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Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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larocaille
Modérateur
4125 réponses |
Posté - 09 janv. 2009 : 18:50:16
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Voici une petite explication de la chose, à prendre avec méfiance car la démarche est hypothétique.
Le banque emprunte à l'Etat sur une base initiale de 8%, composée d'un CDS de 400 points et d'une rémunération de 4%. Les 4% de rémunération sont figés, mais les 4% issus du CDS peuvent varier en fonction de la confiance que les autres banques attribueront à l'emprunteuse. L'argent prêté par l'Etat rentre dans les fonds propres de la banque, et l'augmentation de ses fonds propres fait baisser son CDS. On peut donc imaginer qu'à court terme la banque ne devra plus acquiter 8%, mais seulement 4,3 à 4,5% (4% fixe + un CDS de 30 ou 50). Selon les règles bancaires actuelles, les banques peuvent emprunter jusqu'à 10 fois leurs fonds propres sans dégradation de leur CDS, ce qui revient à dire que les 10 milliards prétés aux banques devraient leur permettre de générer 100 milliards de crédit pour les entreprises ou les particuliers.
Globalement, les banques devraient donc pouvoir récupérer 10 milliards de l'Etat à un taux de 4,5% et 90 milliards sur le marché interbancaire à un taux de 2% (1,5 de TD + 0,5 de CDS). En logique pure, les banques pourraient donc prêter ces 100 milliards à un taux moyen de 3%. Là où l'inondation peut devenir néfaste, c'est si les banques estiment qu'elles n'auront pas une demande de leurs clients suffisante pour leur accorder 100 milliards de crédits. Plus l'incertitude sera grande et plus la banque rapprochera ses taux de ce qu'elle doit acquiter pour ses fonds propres. En résumé, si l'Etat prête trop aux banques, elles prendront cet argent car cela conforte leur situation, mais les taux accordés aux clients resteront élevés. Le paradoxe serait que le consommateur subisse en totalité le taux imposé en rémunération de l'Etat.
Bon, c'est une explication du bouzin, il y en a peut-être d'autres... |
Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 10 janv. 2009 : 11:15:46
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En fait, l'état prête aux banques aujourd'hui à 8%, donc en espérant gagner 4% totu en assruant les risques liés à l'établissement bancaire.
L'état tire son argent du marché sur lequel il emprunte actuellement autour de 4%.... mais mais mais, cela risque de ne pas durer, lorsque les indiens, les arabes du golfe et les chinois vont voir de plus en plus de pays emprunter sur le marché (et des taux de change de moins en moins lisible, aussi...).
Ne risque t'il pas d'y avoir un moment ou les emprunts d'état vont se faire à plus de 5% largement?
Bref, pour ma part, j'y vois une vision à court terme qui n'est pas mal vue du tout dans un monde stable. Hors on sait depuis octobre que tout d'un coup notre monde est devenu tout sauf stable, et qui si les entreprises et les banques ne pratiquent plus ce genre de calcul, c'est bien qu'ils sont dans le brouillard total. Seul l'état... |
Festina lente |
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papanoel
Pilier de forums
1568 réponses |
Posté - 10 janv. 2009 : 12:43:53
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Citation : L'état tire son argent du marché sur lequel il emprunte actuellement autour de 4%
Comme de nombreux autres U.Inautes, mes connaissances sur le crédit se limitent a ce que j'ai pu apprendre en regardant "l'argent dette". Voila donc des question de candide: Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques comme cela se fait pour moi quand je vais emprunter pour acheter mon appart ? La caisse des dépots et consignation n'est elle pas une banque ? la banque de france n-est elle pas aussi une banque ? Peut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ? |
Les professionnels de l'immo qui prétendaient qu'il n'y aurait pas de baisse nous ont menti. |
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axe
Pilier de forums
797 réponses |
Posté - 10 janv. 2009 : 21:28:28
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un signe fort que ca va vraiment mal, l'Allemagne ne peut même pas trouver des fonds:
Signal très inquiétant pour les Etats européens, une émission d’un emprunt obligataire de l’Etat allemand n’a pas été souscrite en totalité par les investisseurs.
Mauvais signe pour les emprunts d’Etats. En zone euro, les premières enchères de dettes souveraines de la saison ont été lancées hier matin en Allemagne. Mais les investisseurs ont boudé cet emprunt obligataire qui n’a été absorbé qu’à hauteur de 5,2 milliards sur les 6 milliards offerts au total. Une situation qui laisse penser que les Etats devront offrir de meilleurs rendements pour emprunter et financer leurs gargantuesques plans de relance.
...
Les inquiétudes sont d’autant plus fortes que les Etats prévoient au niveau mondial de lever quelques 3000 milliards de dollars cette année. Un chiffre gonflé par les plans de relance qui s’avère déjà trois fois plus élevé qu’en 2008.
http://www.jdf.com/indices/2009/01/08/02003-20090108ARTJDF00009-lallemagne-rencontre-des-difficultes-pour-sendetter.php
Quand aux banques anglaises elles sont - solvables que le Botswana:
Pour la City, il y a urgence à rétablir la réputation chancelante du système financier. D'après le classement du World Economic Forum publié en octobre 2008, les banques britanniques se situent, en termes de solvabilité, au 44e rang mondial derrière le Botswana.
http://fr.news.yahoo.com/64/20090106/twl-au-royaume-uni-les-banques-sont-rtic-acb1c83.html
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larocaille
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4125 réponses |
Posté - 14 janv. 2009 : 20:08:34
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Avis de tempête.
Tout engourdi par le froid, les promesses et le ronron médiatique, notre petit pays ne voit pas le ciel s'assombrir et le vent forcir.
Pourtant, même si les médias ne les relaient pas, les chiffres émergent lentement. Ainsi, on apprend que les 64.000 chômeurs dernièrement annoncés cachent en fait pas loin de 150.000 suppressions d'emploi car comme nous l'avions évoqué seule la catégorie 1 est comptabilisée.
D'autres ont remarqué qu'au détour d'un discours de voeux, notre tristement sinistre a parlé des actions gouvernementales billament menées, de toutes, sauf d'une, et pour cause. Mais pourtant le nom de son ministère se termine bien par "et de l'emploi". Bien sur, l'emploi cela ne doit pas être bien important puisque c'est tout à la fin, un peu comme si c'était honteux mais qu'il faut à regret le mettre quelque part.
A l'écart des petits fours servis à foison au gratin financier et bancaire, on trouve un autre monde, celui de la France laborieuse, celui qui se lève tôt et se couche tard pour ramener un salaire décent ou faire tourner une petite entreprise. Et dans ce monde de l'ombre, la réussite gouvernementale prend un goût plutôt amer. Pour eux, le médiateur du crédit n'a aucun intérêt, même si on veut nous faire croire que c'est une réussite qui a "sauvé" des centaines d'entreprises. On découvre d'ailleurs, en lisant attentivement, que les dossiers traités avec bravitude concernaient en quasi-totalité des cas de financement du développement. Les règles capitalistes restent donc valables, on n'aide pas les entreprises au bord de la faillite.
Pas de pitié pour les faibles qu'ils soient à la veille de la faillite ou du chômage.
Mais dans cette ombre du bling bling, une rumeur, de plus en plus persistante, se fait entendre : Un gros coup de tabac se prépare, un truc énorme dont on parlera à nos petits enfants, comme l'ont fait nos grands parents qui ont vécu la guerre. Jusque là cette rumeur était attribuée à des rigolos broyeurs de noir, mais au fil des jours il apparaît que les analyses qui fondent la rumeur ne soient rien d'autre que celles des plus éminents spécialistes économiques réservées à leurs riches clients.
Selon cette "rumeur", l'inconsistence des mesures (non)prises pour enrayer la crise économique va déboucher sur un énorme clash, une sorte de court-circuit généralisé dans les tissus socio-économiques. D'autres parlent d'un électrochoc dont on ressort hagard et complètement déboussolé. Le pire dans tout cela, c'est qu'on ne nous laisse aucune chance d'y échapper puisque le début du cataclysme est prévu pour février, avec un paroxysme en avril. Espérons que ce ne soit qu'une rumeur mal fondée... N'importe comment on ne va pas attendre longtemps pour le savoir.
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Dominique |
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ribouldingue
Pilier de forums
11304 réponses |
Posté - 14 janv. 2009 : 21:48:21
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Citation : Initialement posté par papanoel Voila donc des question de candide: Pourquoi l'état doit emprunter sur le circuit bancaire et pourquoi l'état ne peut il pas créer de "l'argent dette" pour préter au banques
La question est plutôt (exceusez moi) ne peut PLUS? Parce que on n'utilise plus les francs, mais on utilise l'euro. La planche a billet a déménagée, ele n'est plus à Chamalières, centre du monde, mais ailleurs, à la BCE.
Je peux me tromper, mais j'ai compris que la BCE continue a créer de l'euro, mais au rythme de la croissance, plus un petit quelquechose. En clair, en ttotu cas, c'est qu'il n'est absolument pas question d'en créer 'quand on en a besoin' (Accessoirement, quand on en crée quand on en a besoin ou du moins on le croit, et c'est que qu'a fait la banque américaine depuis dix ans, ca donne des désastres).
Citation : comme cela se fait pour moi quand je vais emprunter pour acheter mon appart ?
Vous empruntez, vous ne créez pas votre monnaie. Si vous étiez 'sioux', vous convaincriez votre vendeur de ne pas accepter d'argent trébuchant, mais des actions de la société papanoel Limited... Mais tout le mmonde ne croit pas au papanoel... (ne le prenez pas mal)
Citation : La caisse des dépots et consignation n'est elle pas une banque ? la banque de france n-est elle pas aussi une banque ?
Ce ne sont plus des banques d'émission...
Citation : Peut on créer de l'argent contre une reconnaissance de dette pour du crédit interbancaire ?
Je ne sais pas répondre. |
Festina lente |
Edité par - ribouldingue le 14 janv. 2009 21:51:16 |
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