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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
 Posté - 17 nov. 2007 : 20:18:24
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Comme chaque début d'hivers, alors que les stations se demandent si la neige va tomber avant l'arrivée des premiers skieurs tout en évitant l'utilisation des canons à neige; Nous avons dans un même temps nos premières victimes hivernales.
Et cette année les gagnants sont au nombre de trois ex-aequo. La région médiatique lauréate est toutefois la Corse (un bien beau pays en été d'ailleurs).
Quelque soit les ministres en place, et les gouvernement en fonction, une évidence est martelé chaque saison : Le Responsable de la mort des SDF est évidement le froid ! Ceci est indéniable et d'autant plus logique, puisque les statistiques sont là pour appuyer un tel raisonnement. Il en a été de même, d'ailleurs, pour les 15000 victimes décédés à cause de la canicule 2003.
Ainsi, selon l'AFP, et quelques médias, certains s'empressant de divulguer la nouvelle dont l'accusé est directement pointé du doigt. Et là pas question de présomption d'innocence, ce serait évidement politiquement incorrect de pointer un autre accusé que le climat des saisons hivernales, donc :
Citation :
Le froid tue un SDF à Ajaccio
Le corps de la victime a été retrouvé tôt vendredi matin dans une rue d'Ajaccio.
Le corps d'un sans domicile fixe tué par le froid a été retrouvé, vendredi 16 novembre au matin, dans une rue d'Ajaccio en Corse.
L'homme ne possédait pas de papiers d'identité mais pourrait être d'origine roumaine, selon les premiers témoignages recueillis.
Le parquet va décider dans la matinée de l'opportunité d'une autopsie.
La température était à Ajaccio d'environ 5 degrés C. mais aggravée par la pluie et le vent qui soufflait en tempête.
Deux autres personnes ont été aussi retrouvées mortes de froid vers Céret et Prades dans les Pyrénées Orientales (66) ou le plan grand froid de niveau 2 a été déclenché hier. Selon les services de gendarmerie, le froid (encore lui) pourrait avoir causé la mort de deux personnes supplémentaires, mais cela reste encore à vérifier.
Je vais donc me faire, pour l'occasion, l'avocat du diable (généralement ça paye assez bien  ). Mais la plaidoirie sera illustré de la manière suivante :
Toutefois, je continue de mener mon enquête sur cet assassin saisonnier ayant les traits caractéristiques d'un Serial-Killer social.
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Edité par - Luc Standon le 17 nov. 2007 20:46:52 |
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JPM
Pilier de forums
13591 réponses |
Posté - 17 nov. 2007 : 23:16:47
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Oui, vous avez raison, mais en Corse, comme ailleurs, il n'y a pas que le froid qui tue, ni la misère, qui n'est pas forcément où vous croyez. La vraie misère est toujours cachée 
On ne parle pas souvent de celles et ceux qui s'occupent de la vraie misère. Quand on en parle, c'est pour les dauber. La charité, qui est par essence amour du prochain est désormais un terme méprisable.
Pas médiatique
Si vous voulez connaître les prochaines victimes de la misère, voyez le Grenelle de l'Environnement et songez à un grand nombre d'accédants à la propriété qu'on a envoyés au casse-pipe ces dernières années. Ils ont déjà bien du mal à payer leurs échéances (pas toujours à taux fixes  ) et on leur annonce trimphalement que leurs immeubles neufs sont périmés, obsolètes, nuisibles. Il faut tout refaire !
Plus question des dizaine de milliers de dépôts d'ordures à tous vents, des dépots de vieux pneus gigantesques, des immondices que l'on trouve partout, des produits dangereux abandonnés dans les cours d'usines ruinées, etc...
Ce n'est plus à la mode
La mode est aux diagnostics, qu'il faudra désormais refaire aussi après les travaux, pour vérifier qu'ils sont bien faits.
Dans trois ou quatre ans, il y en aura beaucoup à la rue, de ces gens là.
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ARdL
Pilier de forums
1967 réponses |
Posté - 18 nov. 2007 : 18:07:52
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Et les plus grands donneurs de leçons, affirmateur péremptoire de droits acquis et innées
sont difficiles à trouver dans les associations humanitaires
Ils réservent leurs brillants raisonnements pour les salles chauffées et les cocktails de la rue de SOlférino!!
Ceux qui meurent sont paradoxalement souvent ceux qui refusent tout hébergement et ceux qui sont à la rue depuis le plus longtemps
Les animaux étant refusés dans les refuges ou abris sociaux, ce sont souvent des détenteurs de chiens
Ce n'est pas le tout d'essayer d'agir, il faut le faire vite
Une personne qui a passé plus de 3 ou 6 mois dans la rue a moins de 5% (voire 2%) de chance de se resocialiser durablement (plus de 6 mois).
Ou est le logement PRETENDU SOCIAL?
Il est réservé à des privilégiés et est paradoxalement sous plafond de ressources MINIMALES.
Le plus excluant de tous par ailleurs, puisqu'il représente 16% au niveau des logements et plus de 50% des expulsions.
Avec de plus un régime hors du droit commun plus restrictif au nom de son caractère prétendu différent.
C'est d'ailleurs un secteur très rentable avec de multitudes d'intervenants assez opaques (ou OPAC!) des critères flous, et de beaux joyaux pour les superprivilégiés!!
Plus on colle l'étiquette SOCIAL, plus c'est capitalisme opaque et clientèlisme assuré.
Un logement social coute en theorie 40% moins cher à construire mais dure 20 à 40 ans, c'est du vrai développement durable! |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 19 nov. 2007 : 10:19:17
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Content de vous revoir ARdL, effectivement d'ici peu.... En plus des campements autour du périphérique, il risque d'y avoir un hivers assez dure voir la vidéo de MOASPRESS :
- Paris 17-11-07 Nouveau campement
Citation :
Paris 17-11-07 Quai d'Austerlitz
Depuis ce matin, Jacques Deroo ( des "Salauds de Pauvre" ) a commencé l'installation d'un campement sur les bords de la Seine devant la gare d'Austerlitz. Il entend y installer un campement du même style que celui du Canal saint Martin l'an dernier, avec en prévision l'arrivée de nombreux SDF ce soir et cette nuit.
Sans oublier que le 08 décembre 2007.....
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 27 déc. 2007 : 13:38:29
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Citation :
Initialement posté par JPM
Dans trois ou quatre ans, il y en aura beaucoup à la rue, de ces gens là.
Durant l'été 2006, croyant s'exprimer sur une télévision américaine, Patrick Balkany a affirmé qu'"il n'y a pas de misère en France" et que les pauvres "vivent très bien". Le maire UMP de Levallois Perret a été piégé par les Yes Men - un groupe d'altermondialistes spécialisé dans le détournement - lors d'une émission réalisée pour Karl Zero, prodeucteur du "Vrai journal" de Canal+, mais jamais diffusée.
Patrick Balkany a en effet participé à un "duplex" censément organisé par la chaîne "CapitolOne" pour son émission "Politics Prime" consacrée aux violences urbaines. En fait, la chaîne et l'émission n'ont jamais existé et le journaliste n'est autre que l'un des Yes Men, Andy Bichlbaum. Voici donc le vidéo :
-> Balkany piégé par les Yes Men
Hivers 2007 quel est le constat ? Une polémique naissante...
Citation :
Y A T IL VRAIMENT DES PLACES POUR LES SDF ?
Voici donc un récapitulatif concernant les SDF
Y a t il effectivement assez de places pour les Sans Abris ? Oui, c'est ce que affirme Christine BOUTIN, celle qui dirige le Ministère du Logement et de la Ville. NON, selon les Enfants de Don Quichotte et le Secours Catholique.
Ces associations réclament davantage de lits pour protéger les SDF des nuits glaciales qui sévissent sur l'Hexagone (33 départements en plan d'Urgence Hivernale). Voici donc les résultats datant de il y a une semaine dans toute la France : 23 familles avec des enfants sont restées à la rue dans la nuit de vendredi à samedi à Lille, le 115 n'ayant pu répondre à leur demande, alors que le dortoir ouvert spécialement en Seine-Saint-Denis est resté pratiquement vide. Aussi, un soir à 19 heures il restait encore des places d'hébergement d'urgence à Paris. Mais à Toulouse, il n'y avait pas un seul endroit pour accueillir les couples. Au final, selon les associations, le problème est plutôt du coté du type hébergement disponible. Beaucoup de SDF refusent de dormir dans des lieux qui ne respectent pas leur intimité. Christine BOUTIN a donc annoncé qu'un décompte des lits d'hébergements serait dorénavant publié quotidiennement. Voici un récapitulatif dans certaines grandes villes de France.
A PARIS ET EN ILE DE FRANCE : Entre 8.000 et 10.000 SDF sont recensés à Paris pour 3.900 places d'accueil d'urgence. Depuis jeudi, la Préfecture de Paris a renforcé cette capacité d'hébergements de plusieurs dizaines de lits. Les associations d'aides aux démunis réalisent désormais 13 maraudes de nuit pour inviter les SDF à rejoindre un lieu d'accueil, le 115 a mis en place une cellule signalement de 18 heures à minuit et deux gymnases ont été ouverts.
A STRASBOURG : le standard d'appel d'urgence, tout comme la Préfecture, refusaient de communiquer quelque chiffre que ce soit. La municipalité revendique pour palier les demandes, 1.500 places d'hébergement d'urgence pour les SDF tout au long de l'année, 500 de plus en hiver. "OUI, DANS DES HOTELS, AUX FRAIS DU CONTRIBUABLE !", note, scandalisé, Alexandre GLARDON, Président des Enfants de Don Quichotte à Strasbourg. Selon lui, la ville refuserait de mettre en place des structures adaptées et du logement social pour éviter "l'APPEL D AIR"...
A LYON : le 115 était sur les dents ce vendredi. Plusieurs coups de fils étaient nécessaires pour joindre le service de veille sociale. Selon les opératrices chargées d'orienter les demandes d'hébergement d'urgence, il restait des places en foyers d'accueils ; cependant, toutes les demandes ne pouvaient pas être satisfaites. "ÇA DÉPEND DU TYPE DE DEMANDE", indiquait on au 115. A Lyon et Villefranche-Sur-Saône, le nombre de places en hébergement d'urgence a augmenté de 70% depuis 2003. Lyon et sa région comptent désormais 1.467 places d'accueil de nuit, 439 étant ouvertes le jour.
A LILLE : où la température avoisinait les -4°C dans la nuit de samedi à dimanche, la Préfecture du Nord ayant décidé de débloquer 20 places d'hébergements en plus pour les hommes et 15 pour les familles. Des dortoirs ont ainsi été aménagés dans les "espaces de vie" de structures existantes, comme au centre d'hébergement de Roubaix. "CELA RESTE LARGEMENT INSUFFISANT", répète inlassablement Eric DELHAYE, le président du SAMU social. 23 familles avec des enfants, 3 femmes seules, 2 couples et 3 hommes seuls sont restés sans solution...
A TOULOUSE : face à la baisse des températures, le dispositif de veille sociale se mobilise à Toulouse. Le 115 a reçu dimanche une centaine d'appels de personnes sans abris. La Ville rose compte 352 places d'hébergements d'urgences ouvertes à l'année dans 13 centres. Le Plan d'Urgence Hivernal prévoit la mobilisation de 89 lits supplémentaires et de 30 places d'accueil sans hébergement (halte de nuit). Certains centres n'accueillent que les hommes, d'autres que les femmes ou les familles...
La Lutte des classes s'est transformée en lutte des places
Entre temps, le nombre de mort de froid a augmenté, mais pour Balkany ce doit être du au fait que ces gens là ont choisi de mourir de froid, en restant en marge de la société ? |
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Edité par - Luc Standon le 27 déc. 2007 13:39:34 |
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ali gator
Pilier de forums
9527 réponses |
Posté - 27 déc. 2007 : 14:01:04
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Mourir, la belle affaire .
Que ce soit de froid, de chagrin, d'amour, d'un excès de cholestérol, d'un excès de gamma gt, .....
Il faudra bien y passer .
Allez, tapez moi dessus, ça vous fera le plus grand bien et vous mettra en forme pour le réveillon du 31 .
Je vous laisse ma peau d'âne en guise de tambour .
Bien à vous.
Aliboron.
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Les chiens vous regardent tous avec vénération.
Les chats vous toisent tous avec dédain.
Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux .
(Winston Churchill)
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tristounet
Contributeur vétéran
106 réponses |
Posté - 27 déc. 2007 : 14:21:54
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Citation :
Initialement posté par ali gator
Mourir, la belle affaire .
Que ce soit de froid, de chagrin, d'amour, d'un excès de cholestérol, d'un excès de gamma gt, .....
Pour un SDF en général c'est froid + chagrin + excès de gamma gt.
Mais c'est l'amour que lui porte son chien qui lui permet de survivre (sans compter les quelques rares pièces, petites, Ô combien petites, que l'on dépose dans sa main même pas tendue puisque l'espoir est mort).
Les amis ne vous laissez pas abattre.
Un bon repas NOUS attend.
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Harry Cover
Contributeur senior
64 réponses |
Posté - 27 déc. 2007 : 18:26:24
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Citation :
Initialement posté par tristounet
Un bon repas NOUS attend.
Oui, ripaillons .
Avec la froidure que nous avons. |
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 29 déc. 2007 : 16:35:19
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Citation :
Initialement posté par ali gator
Mourir, la belle affaire.
Que ce soit de froid, de chagrin, d'amour, d'un excès de cholestérol, d'un excès de gamma gt, .....
Il faudra bien y passer.
Et c'est dit avec tellement de philosophie, qu'on croirait entendre la résignation frapper docilement à la porte.
Cela tombe bien donc, car nous allons prochainement rentrer dans la période de soldes hivernales, peu avant le printemps, et à cette occasion, les PFG lancent une grande opération promotionnelle de -30% sur les marbres. Mieux que la grande braderie que l’arcane de la mort. Comme le dirait la famille Lazare qui a vécu deux enterrements du même Saint portant ainsi son nom : c’est le moment de mourir à moindre frais et à moindre coût, à la grâce et la bonté divine de Dieu, encore vaut il mieux ne pas être treize à la table divine, pas plus que très à la table des Lois, le jour du grand soir du réveillon.
Citation :
Initialement posté par ali gator
Allez, tapez moi dessus, ça vous fera le plus grand bien et vous mettra en forme pour le réveillon du 31.
Théorie des chiffres ou conspiration des nombres, noter tout de même que le 31 n’en reste pas moins le reflet inversé du 13, précédement mentionné, étonnant non ? Restant persuadé qu’un homme de votre classe et culture s’était déjà aperçu de la supercherie… mystique ou mythique ?
Citation :
Initialement posté par ali gator
Je vous laisse ma peau d'âne en guise de tambour.
Bien à vous.
Aliboron.
Je me doutais bien que vous aviez une petite déviance masochiste. Puis, il est assez admis que qui aime bien châtie bien…
Petit crocodile coquin va ! Alors comme ça, on fréquente discrètement les caves SM du presbytère de la rue du chapelet ?
Bon, je ne m’acharnerais pas sur vous seul, le duel risquerait de ne pas être équilibré. Avis donc aux bonnes âmes éclairées des droits de l’Hommisme et des fervents fossoyeurs de l’Humanité :
-> La Chanson de la Balkanysation des pauvres : Remix d'un interview de Balkany (maire de Levallois) sur les pauvres et de DominiK Don Ville-pinte (ex-premier sinistre) sur le patriotisme économique. On y entend un certain Georges, un copain de Barbara, bref… avis aux amateurs nostalgiques de musiques classiques 
Ci joint au format pdf le discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie. C'est aussi un classique, il me semble ?
"Discours de la servitude volontaire" d'Étienne de La Boétie - pdf - |
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ali gator
Pilier de forums
9527 réponses |
Posté - 29 déc. 2007 : 19:07:07
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Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Bon, je ne m’acharnerais pas sur vous seul, le duel risquerait de ne pas être équilibré.
Vous avez raison Saint(e) Luc(y) d'être prudent(e), même si vous êtes imbu(e) de votre personne.
A cotoyer Ali vous risquez d'y perdre votre âme.
Mais acceptez mes meilleurs voeux pour l'année à venir, bien sincèrement.
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Les chiens vous regardent tous avec vénération.
Les chats vous toisent tous avec dédain.
Il n'y a que les cochons qui vous considèrent comme leurs égaux .
(Winston Churchill)
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 30 déc. 2007 : 11:17:42
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Citation :
Initialement posté par ali gator
A cotoyer Ali vous risquez d'y perdre votre âme.
Trop tard, j'ai déjà signé un pacte avec quelqu'un d'autre. Mais merci de la proposition 
Citation :
Initialement posté par ali gator
Mais acceptez mes meilleurs voeux pour l'année à venir, bien sincèrement.
Vos excuses sont acceptées  En espérant que les débats plus ou moins virulents auxquels nous nous livrons puissent perdurer l'année prochaine : bon rétablissement et resté en forme, soyez combattif Les débats en resteront d'autant plus stimulant.
Citation :
Initialement posté par Harry Cover
Citation :
Initialement posté par tristounet
Un bon repas NOUS attend.
Oui, ripaillons .
Avec la froidure que nous avons.
«Mon ventre est vide. Je veux un bol de riz. Je n’ai pas mangé depuis vingt-cinq jours» : ainsi s’achevait, le 5 juin 2006, le journal, révélé mi-octobre, de Hiroki Nishiyama, un homme de 52 ans, mort de faim cet été, à Kokura, une municipalité de Kitakyushu (1,4 million d’habitants), dans le sud-ouest du Japon.
Quotas. Cet ancien chauffeur de taxi sans travail n’aura pas eu le temps, comme il le voulait, de chercher un nouvel emploi. Il est mort deux mois après qu’un des 142 fonctionnaires de la municipalité chargés des régimes de santé et de retraite, a décidé de ne plus lui verser l’aide publique de quelque 100 000 yens (650 euros) qu’il percevait depuis cinq mois. En fait, Hiroki Nishiyama a été la victime d’une politique de quotas : les avancements de ces fonctionnaires dépendent de leur zèle et de leur succès à éliminer des registres de pensions, chaque année, au moins 5 des 73 bénéficiaires dont chacun à la charge.
Réduit à la plus extrême misère et ne pouvant plus se procurer de quoi se nourrir, Hiroki Nishiyama est passé en deux mois de 68 à 54 kilos et en est mort. Dans le journal retrouvé le 10 juillet 2006 près de son corps, il avait écrit, le 25 mai 2006 : «Il est 3 heures du matin. Cet être humain n’a pas mangé depuis dix jours. Mais est toujours en vie. Je veux manger du riz. Je veux une boule de riz [vendue 60 centimes d’euro dans toute supérette nipponne, ndlr].» Dans un pays où les clochards se cachent dans les parcs pour mourir, et où l’aumône et la charité sont peu acceptées, Hiroki Nishiyama n’était pas non plus un sans-abri. Des clichés publiés par le New York Times ont dévoilé sa baraque exiguë aux murs en partie écroulés, restes de béton et de tôle rouillée, où le gaz et l’électricité avaient été coupés. Les photos montrent un taudis jouxtant des maisons traditionnelles. L’homme s’est éteint dans l’indifférence.
Contacté par téléphone, un responsable des relations publiques de la ville assurait ne pas être au courant de l’affaire. Un fonctionnaire de la division des pensions a fait la même réponse avant de préciser qu’il «ne connaissait pas le cas précis de cet homme mais qu’un appel de la municipalité les a informés de sa mort.» A Kitakyushu, ville où siègent de riches entreprises (comme le géant des toilettes high-tech Toto), c’est la troisième fois qu’un individu meurt de faim en trois ans. Erigée en «modèle» pour sa gestion des comptes publics, la ville ne manque pourtant pas de moyens. Elle a inauguré un aéroport bâti sur la mer en mars 2006.
Cette affaire n’aurait jamais défrayé la chronique si la victime n’avait pas relaté son agonie dans un journal. Symptomatique des lacunes du système nippon de protection sociale, elle n’a pas pour autant suscité de vrai débat. Depuis 2003, des préfectures et collectivités nippones sont prêtes à tout pour rogner sur les systèmes de santé et de retraite d’anciens actifs au chômage, de préretraités et cinquantenaires licenciés sur le tas ou tombés malades, et qui ne furent pas forcément de bons cotisants. En privant ainsi d’une ville à l’autre, des milliers d’individus de l’aide publique, les autorités japonaises espèrent réduire la dette abyssale de leur pays, l’Etat industrialisé le plus endetté du monde (160 % de son PIB selon l’OCDE). Plombée par de lourds déficits budgétaires, sa dette publique atteindra 4 600 milliards d’euros en mars 2008.
Inégalités. C’est un des paradoxes de la deuxième économie mondiale. «Le Japon abrite de nos jours 19,5 millions de pauvres et nouveaux pauvres», rappelle Toshiaki Tachibanaki, un sociologue qui analyse depuis vingt ans la montée des inégalités dans l’archipel. Coïncidence, le 29 novembre, Tokyo s’apprête à accueillir une conférence organisée avec la Banque mondiale, sobrement intitulée : «Réduction de la pauvreté et stratégies de développement dans les pays à faibles revenus».
NB - J'ai regrettablement perdu la source de cet article, désolé.
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Luc Standon
Pilier de forums
703 réponses |
Posté - 31 déc. 2007 : 18:20:06
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Citation :
SDF: 270 morts dans la rue en 2007
Environ 270 à 280 personnes ont trouvé la mort dans la rue ou à cause d'une longue période sans domicile fixe en 2007, un chiffre à peu près identique à celui de 2006, selon une comptabilité effectuée par le collectif Les morts de la rue.
"Nous comptons approximativement 270 à 280 morts en 2007", a indiqué Christophe Louis, membre du collectif. "C'est à peu près la même chose qu'en 2006", a-t-il précisé.
La ventilation précise n'a pas encore été réalisée mais, pour lui, le chiffre des décès en Ile-de-France devrait aussi être "dans la même mouvance" qu'en 2006, où 145 morts avaient été comptabilisés.
M. Louis a expliqué l'imprécision des chiffres par le fait que le collectif ne peut regrouper que les décès dont il avait eu connaissance, de sorte que les chiffres communiqués ne représentent qu'"une très petite part de la réalité", selon lui.
"C'est pourquoi nous demandons à être avertis des décès par les autorités compétentes", préfectures ou services hospitaliers, a déclaré M. Louis. Police et gendarmerie ne dressent pas à ce sujet de statistiques nationales, a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur.
Source : AFP
Citation :
SDF : les causes des décès révélées
Exclusion. Un collectif recense les morts de la rue malgré le peu de données.
Tout commence par une petite phrase lâchée mi-décembre sur les ondes par Christine Boutin. «Il n’y a pas de personnes qui ont demandé un hébergement en France cette nuit qui n’aient pas été hébergées», avait pointé la ministre du Logement pour désavouer la tentative d’installation d’un campement par les Enfants de Don Quichotte à proximité de Notre-Dame, à Paris. Cette déclaration a convaincu Christophe Louis, président du Collectif des morts de la rue, d’écrire à Christine Boutin pour lui signifier que ces mesures de mise à l’abri des SDF par grand froid ne sont que poudre aux yeux. «Tous le savent aujourd’hui, ce n’est pas le froid qui tue les personnes de la rue, c’est le lot complexe des difficultés de la vie à la rue : violence, usure, humiliation, déshumanisation.» Il a joint en annexe une étude ponctuelle basée sur des «données partielles et artisanales» recueillies par son association.
«Depuis l’élection présidentielle en mai, nous avons appris la mort de 11 femmes et de 88 hommes qui vivaient ou avaient vécu à la rue.» Ce qui fait 99 décès de mai à novembre. Pour décembre, on en recense deux connus, à Paris et à Sète.«J’ai collecté ces chiffres pour montrer qu’au-delà des petites phrases rien n’a changé. Et que, depuis l’installation du nouveau gouvernement, tout continue comme avant. C’est pas pire, mais c’est pas mieux.»
Chaque année, le Collectif des morts de la rue recense entre 200 et 250 décès. Mais ce sont des données partielles. Elles sont fournies par les associations d’aide aux sans-abri, par les hôpitaux, par les assistantes sociales, par les sans-abri eux-mêmes qui parfois signalent la disparition d’un des leurs. L’une des demandes du collectif est que les préfectures lui communiquent leurs chiffres. «Elles disposent de tous les avis de décès survenus sur la voie publique. Après identification, il n’est pas difficile de savoir si la personne était sans domicile fixe», souligne Christophe Louis.
Des morts en toute saison
Au vu des données existantes, un constat s’impose :il y a autant de morts en été qu’en hiver. Le froid n’est qu’un danger parmi tous ceux qu’affrontent au quotidien les personnes vivant à la rue. Les statistiques jointes dans l’annexe de la lettre envoyée à Christine Boutin montrent, mois par mois, une constante dans le nombre des décès : 12 morts en mai 2007, 14 en août, 14 en septembre, 16 en novembre… Mauvaise nutrition, absence de soins, usure du corps du fait de l’errance, sommeil en pointillé par crainte des agressions, violence. «Dans la rue, les gens se consument au jour le jour», analyse Christophe Louis, qui précise dans sa lettre à la ministre du Logement que «l’hébergement d’urgence proposé quelques jours par an ne changera pas grand-chose à cette litanie infernale».
50 ans d’espérance de vie
On meurt jeune dans la rue. Pour les 99 morts recensés entre mai et novembre 2007, le Collectif des morts de la rue a procédé à une analyse de ces décès par tranche d’âge : seuls 6 victimes avaient plus de 65 ans. Chez les autres : 19 avaient moins de 46 ans, 22 entre 46 et 50 ans, et 22 entre 56 et 65 ans. Moyenne d’âge pour l’ensemble : 50 ans, dans un pays où l’espérance de vie moyenne est de plus de 80 ans (77,2 ans pour les hommes et 84,1 ans pour les femmes). «Nous sommes confrontés chaque jour à la mort prématurée des personnes de la rue», écrit Christophe Louis dans sa lettre. Et leur espérance de vie de trente ans inférieure à celle de l’ensemble des Français.
La violence tue davantage que le froid
Dans son étude, le collectif a tenté de savoir quelles étaient les causes du décès des 99 morts qu’il a recensés. «Nous ne sommes pas parvenus à obtenir des précisions pour tous les décès intervenus pour la période étudiée» , affirme Christophe Louis. Seuls 37 cas ont pu être analysés : 5 décès sont consécutifs à une longue maladie, 18 relèvent d’une mort naturelle soudaine (arrêt cardiaque, hémorragie cérébrale, épilepsie, froid…), et 14 ont été provoqués par la violence. Conclusion de Christophe Louis : «La rue, c’est bien plus dangereux que le froid. C’est pour cela que les SDF se terrent pour dormir.»
TONINO SERAFINI
Source : http://www.liberation.fr/actualite/societe/300990.FR.php
Pour Information complémentaire ci joint le site Web du Collectif en question - clicker sur l'image -
Aller pour ce soir : Bonne bouffe à tous ceux/celles qui le peuvent encore... |
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Harry Cover
Contributeur senior
64 réponses |
Posté - 01 janv. 2008 : 01:57:30
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Citation :
Initialement posté par Luc Standon
Aller pour ce soir : Bonne bouffe à tous ceux/celles qui le peuvent encore...
Yes, I can.
Et la queue de la langouste n'en est que la meilleure. |
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Le froid est responsable de la mort des SDF.
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