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En Ile de France la plupart des territoires ne sont plus accessibles à la propriété
3/2/2020
Une étude de l’INSEE parue le 28 janvier analyse les prix des transactions immobilières hors transactions de logements neufs entre 2006 et 2018 et évalue les capacités des ménages à acquérir un logement en fonction des territoires en Ile-de-France. Il ressort notamment de cette analyse que les prix de vente des logements anciens sont jusqu’à huit fois plus élevés au cœur de Paris qu’aux franges de l’Ile-de-France !
Ces disparités de prix n’ont cessé de s’accroître depuis 2006. A Paris et dans sa périphérie aisée, les prix des logements ont explosé : la majorité des ménages franciliens ne peuvent plus acquérir un logement de taille suffisante. Dans l’unité urbaine de Paris, seuls quelques territoires sont accessibles à la propriété pour toutes les catégories de ménages. De fait, pour beaucoup de locataires franciliens, devenir propriétaire implique de s’éloigner de son quartier.
Entre 2006 et 2018, le prix médian au m² des appartements franciliens a augmenté de 32% pour atteindre 4.850 euros ; pour les maisons, le prix de vente médian est désormais de 300.000 euros, en augmentation de 13% sur la période. La modération de cette augmentation s'explique par la baisse des surfaces. Au-delà des valeurs médianes, la dispersion des prix de l’immobilier s'est accrue avec une forte augmentation en haut de l'échelle, notamment pour les appartements : en 2018, un sur quatre s'est vendu plus de 8.200 euros le m², alors que ce prix concernait un appartement sur quarante en 2006.
Les marchés les plus tendus de type « parisien » (Paris, Neuilly-sur-Seine, Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret, Vincennes…), ainsi que ceux des franges périurbaines aisées (ouest des Yvelines ou alentours de Fontainebleau) où se trouvent de grandes maisons à prix élevé, sont inaccessibles à l’acquisition pour les ménages aux revenus médians, quelle que soit leur composition. Dans les autres territoires les plus valorisés de l’agglomération parisienne, seuls les couples sans enfant peuvent majoritairement acheter un logement.