Ce sera 13%. La hausse semestrielle du prix du gaz, fixée par le gouvernement ne répercutera pas en totalité les effets de la hausse du prix du fioul, sur lequel est indexé le prix du gaz importé. Un deuxième rattrapage sera plus facile à faire passer en mai prochain…

Dans notre article de septembre, nous évoquions la hausse inévitable du prix du gaz, dont le prix d'approvisionnement pour Gaz de France est indexé sur celui du pétrole.

Ce prix était resté jusque là étonnamment sage : après une baisse de 10% en 1999, le prix du gaz de distribution n'avait été augmenté que de 6,5% en mai 2000. Pendant le même temps, le prix du fioul doublait !

Certes, l'effet conjugué des contrats d'approvisionnement à long terme, du stockage et de la part de frais fixes dans le prix du gaz livré permet d'amortir la hausse.

La direction de Gaz de France estimait à 25% la hausse nécessaire ce semestre en attendant celle de mai 2001. Le gouvernement ne lui en a accordé que la moitié, soit 13%. C'est évidemment une décision éminemment politique, à un moment où personne n'a envie de réactiver des mécontentements qui avaient laissé des traces dans les sondages…

Gaz de France mettra donc la main à la poche (cela lui coûterait 4 milliards) et ceux qui ont opté pour le chauffage au gaz continueront à être nettement bénéficiaires par rapport à ceux qui ont conservé le fioul, avec en plus de meilleurs rendements !

Il est vrai qu'il y a une autre catégorie qui est encore plus bénéficiaire : ceux qui se chauffent à l'électricité, les tarifs n'ayant non seulement pas augmenté mais étant même sur une tendance longue à la baisse…

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