ACTUS
Habiller son ascenseur, c’est valoriser son bien
Le
28/1/2008
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L’ascenseur contribue à mettre en valeur la copropriété. Un aspect esthétique qui se concilie avec la sécurité. Mais les possibilités sont nombreuses. Comment le décorer et quels critères privilégier ?
(Dossier réalisé par Muriel Trémeur et Universimmo.com pour Copropriété et Travaux)
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L’habillage intérieur d’un ascenseur dépend tout d’abord de son trafic. Des questions doivent donc préalablement être posées : quel est le nombre de copropriétaires ? Existe-t-il des professions libérales susceptibles d’augmenter le nombre d’utilisateurs (les patients) ? Quelle est la proportion entre les propriétaires et les locataires (les premiers étant plus soucieux de respecter leur lieu de résidence, et les seconds sujets à des déménagements plus fréquents) ?
La copropriété regroupe-t-elle des retraités ou des couples avec des enfants (manipulation des poussettes) ?
Certains matériaux sont plus résistants aux chocs et aux rayures tandis que d’autres s’avèrent plus fragiles. Il ne faut pas non plus omettre les risques de vandalisme ou de vols dans certains quartiers. Par exemple, un habillage en bois se raye vite, ce qui n’est pas le cas d’une paroi en tôle. « La sécurité doit toujours rester le critère principal. Il convient d’engager en premier lieu les travaux concernant la sécurité, comme ceux prévus pas la loi Urbanisme et habitat.
Les choix esthétiques viennent ensuite. Il est donc important pour la copropriété de faire d’abord un diagnostic préalable avant d’engager des dépenses dans la cabine d’ascenseur » conseille Jean-François Granat, responsable de la communication chez Koné. Pour rappel, les objectifs de sécurité sont définis à l’article R. 125-1-1 du code de la construction et de l’habitation (fermeture des portes, accès sans danger…).La mise en place des dispositifs de sécurité doivent être mis en place selon un calendrier échelonné jusqu’au 3 juillet 2018.
Les éléments décoratifs
Le type d’habillage de la cabine et les éléments décoratifs dépendent donc du trafic de l’ascenseur qui conduira à privilégier soit le critère de la solidité, soit celui de l’esthétique qui est plus fragile. Deux choix qui sont parfaitement compatibles, mais qui dépendent du budget disponible. Les deux n’étant pas incompatibles, et la tendance décorative est bien de privilégier l’esthétisme et le plaisir des yeux ! Un choix à concilier avec l’importance du budget dont dispose la copropriété.
Des coloris aux matériaux, les possibilités sont donc multiples pour répondre à ces besoins : - la rigidité et la résistance des parois dépendent de leur habillage : bois naturel, marbre, revêtement stratifié, tôle plastifiée, acier inoxydable… avec un choix de teintes différentes ; - l’éclairage à économie d’énergie est envisageable (fluorescence ou lumière LED). Un plus par rapport à l’halogène qui est importante et son dégagement de chaleur ; - le revêtement du sol peut être en bois ou en pierre composite ou reconstituée (haut de gamme), en caoutchouc ou en stratifié ; - la main-courante : les nombreux modèles sont adaptés aux normes d’accessibilité. Les finitions sont riches (forme arrondie, ovale ou plate). La solidité dépend du matériau choisi (acier inoxydable, aluminium…) ; - les boîtes à boutons et la signalisation doivent répondre aussi aux normes d’accessibilité. Les finitions et les matériaux sont variés (acier inoxydable brossé ou poli miroir, boutons sensitifs…). Divers affichages sont possibles (flèche indiquant le sens du déplacement, numéro de l’étage, affichage par points ou électroluminescent…) ; - le miroir se choisit en fonction de sa taille (hauteur totale ou partielle de la cabine) et de sa teinte (blanc standard, bronze, argenté…) ; - les plinthes et les angles : de nombreux modèles (inox gravé brillant ou brossé …) et finitions existent (angles arrondies, aucun dépassement de l’aplomb des plinthes pour éviter les accrochages, plinthe prise ou non dans l’habillage des parois).
L’environnement de la copropriété
Les accessoires intérieurs de la cabine peuvent aussi prendre en compte l’environnement de la copropriété. Par exemple, son architecture ou l’entrée de la résidence. Aujourd’hui l’aspect décoratif compte pour le confort de chacun des utilisateurs de l’ascenseur : mariage des teintes, reprise des teintes du hall d’entrée, pose d’un revêtement de sol identique à celui de l’entrée… La copropriété a donc la possibilité de personnaliser la décoration de son ascenseur. À ce titre, les ascensoristes et les sociétés spécialisées dans la décoration des ascenseurs jouent un rôle de conseil et de prescripteur auprès des Présidents de conseil syndical et lors des assemblées générales. Autant se renseigner aussi sur les travaux. Il faut compter environ un mois d’immobilisation pour des travaux de remise aux normes. Pour de la simple décoration, les mesures et les découpes des matériaux se faisant antérieurement aux travaux, l’immobilisation varie entre 48 heures et une semaine. Les copropriétaires sont bien évidemment avertis pour prendre leurs dispositions.
Des options pour un immeuble de standing
La plupart des ascensoristes propose également des produits de grande finition dans un design très réfléchi. Les habillages des parois d’ascenseurs se composent de plusieurs matériaux « haut de gamme » avec des motifs conçus par des graphistes styliciens. Le prix va de pair !
La société Schindler propose également l’installation d’un écran d’informations personnalisées : de l’information classique (météo, actualité) aux informations sur la copropriété (messages du syndic, date de l’assemblée générale…). De même, grâce à un logiciel informatique, cette société peut personnaliser complètement la finition d’un ascenseur au regard de la décoration existante dans le hall d’entrée : reproduction d’un modèle de frise ou d’une teinte de bois par exemple. Une prestation appréciable dans les immeubles anciens.
Dossier réalisé par Muriel Trémeur et www.universimmo.com
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*** SUPPLEMENTS ***
Modalités des prises de décisions en copropriété
A moins d’avoir un « caractère somptuaire eu égard à l'état, aux caractéristiques et à la destination de l'immeuble » qui les ferait tomber sous le coup de l’article 34 de la loi du 10 juillet 1965, fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis, les travaux de décoration des cabines d’ascenseurs doivent être considérés comme appartenant à la catégorie des travaux d’entretien, que l’assemblée des copropriétaires décide normalement à la majorité prévue à l'article 24 de la même loi («majorité des voix exprimées des copropriétaires présents ou représentés»). En effet, la notion de travaux d’ « amélioration », requérant une majorité plus importante est réservé à ce que l’article 26 qualifie de « travaux comportant transformation, addition ou amélioration », et que l’article 30 définit entre autres comme l'adjonction d'éléments d’équipement nouveaux à l’immeuble, ce qui n’est pas le cas dans une opération de réfection, quand bien même elle s’accompagne de changement de la nature des matériaux ou le recours à des éléments décoratifs. A noter que l’article 24 mentionné prévoit que « lorsque le règlement de copropriété met à la charge de certains copropriétaires seulement les dépenses d'entretien d'une partie de l'immeuble ou celles d'entretien et de fonctionnement d'un élément d'équipement, il peut être prévu par ledit règlement que ces copropriétaires seuls prennent part au vote sur les décisions qui concernent ces dépenses. Chacun d'eux vote avec un nombre de voix proportionnel à sa participation auxdites dépenses ».
Fiscalité
La réparation ou le remplacement d'éléments constitutifs de l'ascenseur postérieurement à son installation relèvent du taux réduit de TVA (5,5%), dès lors qu’ils concernent un immeuble d’habitation achevé depuis plus de deux ans, quelle que soit la valeur des pièces remplacées, et pour autant que les travaux ne concourent pas à la livraison d'un ascenseur neuf (Instr. Fisc. 3 C-7-06, BOI n° 202 du 8 décembre 2006).
Des travaux déductibles pour les bailleurs :
Non récupérables sur les locataires mais assimilables fiscalement à des réparations, les travaux de décoration des cabines d’ascenseurs sont pour les bailleurs déductibles des revenus fonciers au titre des « dépenses de réparation et d'entretien » (Rép. Min n°50894, JOAN 19 avril 2005).
Les normes d’accessibilité
La loi handicap du 11 février 2005 rend obligatoire l’accessibilité aux locaux d’habitation. Elle prévoit notamment des normes d’accessibilité aux ascenseurs à l’attention des personnes atteintes de déficience physique, sensorielle ou mentale : ouverture des portes, dimensions et position des mains-courantes, installation du miroir, visibilité de la signalisation cabine et palière, signalisation sonore, sensorialité et relief des boutons de commande, position du boîtier de commande …. L’objectif est de faciliter le repérage des personnes mal voyantes et le déplacement des personnes handicapées. Ces normes doivent être obligatoirement respectées dans deux cas : lors de l’installation d’un nouvel ascenseur ou d’une nouvelle cabine ou lors du remplacement d’un ou plusieurs accessoires pour un ascenseur existant.
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