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Tempêtes de 1999: un an de galères et ce n'est pas fini... Le 20/12/2000
UI - Actus - 20/12/2000 - Tempêtes de 1999: un an de galères et ce n'est pas fini...
On aurait pu croire qu'un an après, les tempêtes de décembre 1999 ne seraient plus qu'un mauvais souvenir ! Ce n'est malheureusement pas encore le cas, et pour un grand nombre de sinistrés. Seule une grosse moitié des dossiers d'indemnisation sont soldés, et si les travaux importants on pu être réalisés sur avances, un grand nombre de dégâts restent à réparer faute de versement, ne serait-ce que d'acomptes, sur les indemnités dues par les compagnies. Sans mentionner les cas où les experts, débordés depuis un an, n'ont pu encore intervenir...

Des lendemains de Noël dont on se souviendra ! Après les tempêtes, la pagaille: de nombreux secteurs sans électricité ni téléphone, partout des entreprises et les syndics débordés et quasi-injoignables, la galère pour obtenir un minimum de mesures conservatoires - déblayages, bâchages, enlèvement de tout ce qui pouvait encore tomber, épuisement rapide des stocks de tuiles, bâches et autres matériaux de première urgence, et pendant ce temps la persistance des intempéries aggravant les dommages sous les toitures dégarnies!...

Du jamais vu, et pour cause: du nord au sud du pays, pas une maison ni un immeuble qui n'ait pas été touché, qui au niveau de la couverture, qui par la chute d'arbres, ou encore par la projection de gravillons de terrasses ou l'envol d'antennes, et autres objets variés arrachés aux façades et toitures.

Pouvait-on imaginer que les prestataires, dont la capacité est adaptée à l'entretien normal du patrimoine puissent faire face subitement à un tel volume de réparations - 5 milliards de francs selon les dernières stimations de la Fédération française du bâtient (FFB) ? Pourtant l'accablement a vite fait place à la frustration et la colère, dont les syndics et les gérants ont fait les frais en première ligne: comme l'automobiliste dans un empbouteillage croit toujours se trouver dans la file qui avance le moins, chacun a eu l'impression d'être le dernier servi ! Il est vrai que chacun a privilégié ses clients fidèles et d'abord ceux sous contrat d'entretien, ce qui est somme toute logique, d'autant plus que la filière du bâtiment était au creux de la vague et qu'elle avait fortement diminué ses effectifs...

Un an après, où en est-on ? Force est de constater que c'est loin d'être fini !
Si les travaux de réparation ont été largement réalisés, il en reste encore qui sont bloqués faute d'indemnisation ou même d'acompte de la part des assurances. En effet, notamment pour les immeubles collectifs, une grosse moitié seulement des dossiers sont à ce jour soldés (la Fédération française des sociétés d'assurance FFSA annonce le chiffre le 70% mais il inclut un grand nombre de dossiers individuels a priori plus faciles à régler) !

Les causes de ce retard sont multiples: surcharge de travail chez les courtiers, les compagnies et surtout les experts - dans certains dossiers, l'expertise est encore attendue! - tracasseries admnistratives dans certaines compagnies soucieuses de limiter autant que possible les dégâts, approche désordonnée et plutôt "cafouilleuse" de certains types dossiers peu fréquents en temps normal, notamment ceux concernant des éléments de parties privatives comme baies vitrées, les volets et persiennes, les séparations de balcons et terrasses.

Ces dossiers ont donné lieu chez les syndics et gérants à d'interminables parties de ping pong entre les compagnies assurant les parties "immeubles" par destination - les éléments cités en sont manifestement - et les compagnies assurant les multirisques habitation, avec pour résultat un grand nombre de résidants qui attendent leur indemnité pour faire les travaux. Sans compter les compagnies qui font de la résistance et qui exigent des factures acquittées alors que l'indemnisation - au moins partielle - est de droit, que les travaux soient ou non exécutés...

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