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L'ambiance dans l'immeuble influe aussi sur la rentabilité de la location ! Le 3/10/2001
UI - Actus - 3/10/2001 - L'ambiance dans l'immeuble influe aussi sur la rentabilité de la location !
Marie-Noëlle Lienemann, la secrétaire d'Etat au logement, s'apprête à honorer de sa participation la conférence prévue dans le cadre du 7ème Salon de la copropriété sur le thème de 'La convivialité de voisinage' avec les principaux artisans de l'opération 'Immeubles en fête' du 29 mai dernier consacrant ainsi le succès rencontré lors de cette journée, la 3ème du genre. Et il est vrai que le thème est à la mode ! Ferait-il de moins en moins bon vivre dans nos villes et dans nos immeubles collectifs ? Il est vrai que le climat varie beaucoup d'un immeuble à l'autre, allant de la franche camaraderie à des ambiances archi-désagréables, en particulier pour les locataires, sur fond de paranoïa sécuritaire ou de sectarisme anti-locataires ! Les bailleurs ne peuvent s'en désintéresser, une mauvaise ambiance rendant les locataires mécontents et prompts au litige ou à prendre le large ! De là à s'en préoccuper avant d'acheter, il n'y a qu'un pas qu'il ne faut pas hésiter à franchir...

Un logement que l'on achète pour louer n'est ni plus ni mois qu'un produit qu'on met sur le marché pour délivrer une prestation marchande ; le locataire doit donc être vu comme un client que l'on doit, comme pour toute autre prestation, essayer de satisfaire ! A défaut, on aura pas seulement affaire à un client hostile, susceptible de créer à tort ou à raison de nombreux litiges, mais surtout on s'expose à le voir partir rapidement ! Or les changements fréquents de locataires entraînent des coûts qui grèvent sérieusement la rentabilité d'une location : en effet, il faut presque à chaque fois faire des travaux de remise en état, et payer des frais d'agence pour la recherche de nouveaux locataires, sans compter les risques de vacance entre deux...

Or parmi les facteurs qui vont faire la satisfaction du locataire ou au contraire son mécontentement, il n'y a pas seulement la qualité du logement et celle de l'accueil et de la relation établie par le propriétaire ou l'administrateur de biens : il y a aussi celle de l'accueil dans l'immeuble ou la résidence et la façon dont gardien et copropriétaires vont se comporter à son égard, plus l'ambiance générale qu'il va trouver et qui fera qu'il s'y sentira bien, ou qu'au contraire il se sentira tombé dans un traquenard !

Les bailleurs se désintéressent souvent malheureusement de cet aspect des choses et laissent même leurs locataires subir tracasseries et suspicions, voire humiliations dès leur emménagement : accusations de dégradations (c'est toujours la faute des locataires), rappels à l'ordre au moindre bruit ou au moindre chahut des enfants... Ils ont tort !

Et comme un seul copropriétaire ne peut changer l'ambiance établie depuis des lustres, c'est dès avant d'acheter qu'il est préférable de s'en préoccuper ! Et veiller tout particulièrement à éviter ce qui hérisse le plus les locataires :

- les gardiens zélés : les gardiens "cerbères" aux ordres du conseil syndical, et qui, garants de la conservation du patrimoine des propriétaires, disent à longueur de journée pis que pendre de ces ingrats de locataires qui ne respectent rien...

- les ambiances sécuritaires : la multiplication des dispositifs et des clés, badges, télécommandes ou vidéos, les ambiances de "bunker", la suspicion latente ou la franche hostilité vis à vis des non-propriétaires et du prétendu va et vient qu'ils occasionnent (bonjour le climat pour les invités...)

- les immeubles ou résidences sans enfants : les locataires qui en ont s'y sentent mal à l'aise...

- les immeubles à règlement intérieur quasi militaire : ceux qui l'instaurent ont parfois la prétention de l'appliquer...

Enfin, une fois le locataire installé, rien ne vaut mieux que de veiller soi-même de la façon dont il va être accueilli et "briefé" à son arrivée, puis de veiller à la bonne résolution des problèmes qu'il peut rencontrer sur place, en prenant plutôt sa défense à moins qu'il ne soit manifestement en tort ! Sans mentionner la nécessaire préoccupation, par l'intervention aux assemblées générales si ce n'est au conseil syndical, pour tout ce qui touche au traitement général réservé aux locataires dans la copropriété !...

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