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Difficultés de logement et surpeuplement motivent une bonne part de la mobilité
28/3/2019
Les résultats d’une étude de l’INSEE sur la mobilité des Français, entre 2014 et 2017, parue le 27 mars, indiquent que pendant cette période, 18% de la population de France métropolitaine a déménagé au moins une fois. Moins installés dans la vie professionnelle et familiale, les jeunes ménages, dont la personne de référence a moins de 30 ans, sont les plus mobiles. Plus de la moitié (54%) ont déménagé, soit deux fois plus que lorsque la personne de référence est âgée de 30 à 39 ans et sept fois plus que lorsqu’elle a 50 ans ou plus.
La part de locataires ayant déménagé au cours de cette période de quatre ans atteint 50 % dans le secteur libre, contre 23% dans le secteur social. L’étude souligne qu’un des facteurs de la mobilité est le souhait de devenir propriétaire. Cependant seulement 4% des personnes modestes sont devenues propriétaires, soit cinq fois moins que les personnes aisées (23%). L’INSEE explique cet écart par le niveau de vie généralement plus faible ou du niveau plus attractif des loyers des locataires du secteur social, et rappelle qu’occuper un logement social permettait auparavant, à revenu égal, compte tenu du différentiel de loyer avec le secteur libre, de constituer une épargne en vue d’accéder à la propriété. Depuis les années 1980, ce type de parcours semble moins fréquent.
Outre le souhait de devenir propriétaire, les conditions de logement difficiles peuvent également motiver un changement de résidence. 28% de la population est confronté à des difficultés de logement de façon ponctuelle. Bien que, la mobilité s’accompagne nettement plus souvent d’une amélioration des conditions de logement que l’inverse, 9% des résidents qui ont déménagé connaissent néanmoins, des difficultés de logement en 2017 et pas en 2014. 45% des personnes modestes connaissent des difficultés de logement en 2014 ou en 2017, soit trois fois plus que les personnes aisées (16%). La persistance de ces difficultés conforte ces inégalités : pour 20% des personnes modestes, elles sont durables, soit presque quatre fois plus souvent que pour les personnes aisées (6 %).
Les locataires et les familles monoparentales connaissent beaucoup plus souvent des difficultés de logement. Ces catégories de ménages ont en effet un niveau de vie moyen plus faible que d’autres. Les familles monoparentales sont en outre davantage confrontées à des difficultés durables de logement : une personne sur quatre appartenant à une famille monoparentale y est confrontée en 2014 et en 2017.
Le surpeuplement est une des difficultés de logement. Il a fortement baissé depuis le milieu des années 1980 et jusqu’au milieu des années 2000. Cependant, il touche cependant certaines populations de façon plus marquée encore que les difficultés de logement dans leur ensemble. Ainsi, les personnes modestes sont sept fois plus nombreuses que les personnes aisées à vivre dans un logement surpeuplé, au moins durant l’une des deux années qui encadrent la période étudiée.