L’Observatoire régional du foncier (ORF) a présenté le 19 octobre sa note sur la conjoncture des marchés en Ile-de-France. Les chiffres, issus de la base DVF (Demande de Valeurs Foncières) fournie par la DGFIP (Direction générale des Finances publiques), pour les trois premiers trimestres de 2017, confirment jusque là un marché global dynamique. Avec 44.500 unités, les ventes avaient progressé de 6,6% par rapport à la même période de 2016. Cette tendance haussière était également manifeste dans les surfaces échangées (8,5%), mais pas dans les volumes financiers, en retrait de près de 4%. La progression du marché global était portée par le marché urbain, notamment grâce à la grande couronne, dont la part était passée de 56% à 81% des ventes en un an.
Sur le marché du neuf ; les mises en vente avaient connu une progression de 14% en un an : 35.300 logements neufs avaient alimenté le marché en Ile-de-France en 2017. Les ventes en bloc avaient fortement progressé avec 15.300 lots, dont 2.500 en résidences services. Les bailleurs sociaux avaient concentré les deux tiers de ces ventes, tandis que le logement intermédiaire cumulait 16% du marché et les investisseurs institutionnels 18%.
Selon les données provisoires du 1er semestre 2018, l’ORF estime que les réservations nettes au détail demeureraient stables 18.300 logements tout type d’habitat confondu. La part des propriétaires occupants serait en hausse de 8%. Les ventes de résidences services progresseraient même de 38% à période comparable en 2017, mais le marché de la maison individuelle accuserait une baisse de 13%. Après un 1er trimestre très décevant, les mises en vente s’élèveraient à 10.300 lots au 2e trimestre 2018. Au bilan du 1er semestre, les lancements commerciaux accuseraient une baisse de 27% par rapport à 2017 !
Dans un contexte de transition, précise l'observatoire, on constaterait également un net fléchissement des ventes en bloc, avec 3.900 lots au 1er semestre 2018 contre 5.400 au 1er semestre 2017. Les volumes des ventes au bénéfice des bailleurs sociaux seraient en baisse, alors que les transactions avec les investisseurs institutionnels auraient augmenté (57% de ces ventes en bloc se positionneraient en grande couronne). L’Observatoire reste néanmoins optimiste et prévoit un bon millésime pour 2018.
En ce qui concerne le marché de l’ancien, l’étude indique qu’il était toujours à un niveau élevé en Ile-de-France, avec cependant, un léger ralentissement de l’activité et de la hausse des prix. En un an les ventes de logements anciens reculent de 6 % par rapport au 2e trimestre 2017, mais les niveaux annuels restes malgré tout, proches du record historique de 2017. Le repli est un peu plus sévère dans Paris où les ventes reculent de 7% en un an. Le nombre de ventes d’appartements a également reculé de 12% en petite couronne. Les appartements en grande couronne résistent avec une progression des volumes de 1% en un an dans un marché plus fluide. Dans le même temps, les ventes de maisons se sont érodées de 4% en petite comme en grande couronne, précise l’observatoire.
L’ORF de conclure que même si les fondamentaux restent solides (confiance dans le marché, conditions de financement favorables), n’irait-on par vers un atterrissage en douceur de l’activité ?
Source : Note de conjoncture ORF n° 13- Les marchés fonciers franciliens - octobre 2018 -
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