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Chute d'un balcon à Angers : rapport accablant pour les constructeurs
15/1/2018
La chute d'un balcon de la résidence Surcouf, à Angers, en octobre 2016, avait fait quatre morts. L'expertise judiciaire qui a été lancée dans le cadre de la procédure pénale a abouti à un premier rapport, remis au tribunal de grande instance, et qui est, d'après le journal Ouest France, accablant pour l'entreprise de construction de l'immeuble, l'architecte et le bureau d'études. Trois représentants de l'entreprise ont été mis en garde à vue en décembre, un ancien patron, un chef d'équipe et un conducteur de chantier. "Le rapport est limpide sur les responsabilités. Il n'y a aucun doute sur les très, très gros problèmes de procédés constructifs, considérables", constate une source interrogée par Ouest France. "C'est malheureusement assez simple : il n'y a pas eu de respect des règles de l'art ", avance une autre.
D'après les éléments indiqués, il semblerait que le ferraillage des balcons a été "positionné trop bas et orienté dans un sens descendant". Par ailleurs, le béton n'aurait pas été assez vibré : insuffisamment tassé, il aurait piégé des bulles d'air. "Autre souci : la jointure entre les balcons et les dalles des planchers. Elle ne serait pas de bonne qualité : l'eau pouvait s'infiltrer, et corroder les aciers, avance le quotidien.
L'entreprise n'est pas le seul acteur de cette construction à être incriminé : c'est également la cas de l'architecte et du bureau de contrôle. "Prévus initialement en blocs préfabriqués, les balcons du Surcouf ont finalement été coulés à cause de retards de commande. Mais l'ingénieur conseil sollicité pour l'opération initiale n'a pas été rappelé au moment du changement. Résultat : il n'existerait aucun plan d'exécution pour les balcons en béton coulé. Un point que l'architecte et le bureau de contrôle auraient dû vérifier, selon les experts."
La question a été posée également de savoir si le syndic de copropriété n'aurait pas dû interdire l'accès aux balcons. Encore faudrait-il établir comment il aurait pu être informé de leur faiblesse !