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La CGL dénonce à raison le poids de la taxe carbone pour les plus précaires, mais se trompe de combat
27/12/2017
Instaurée en 2014, la taxe carbone est répartie entre le fioul, le gaz naturel, le gazole et l'essence. Celle-ci était initialement établie à 7€ la tonne de CO2. Quatre ans plus tard, et alors que le précédent gouvernement avait proposé une augmentation de 30 à 39 euros pour 2018, le gouvernement Philippe a introduit, dans le projet de loi de finances, une augmentation à 44,6 euros. A l'horizon 2050, la loi de transition énergétique prévoit de porter cette taxe à 100 euros.
Pour la la Confédération Générale du Logement (CGL), l'association de locataires créée à l'initiative de l'Abbé Pierre suite à l'appel de 1954, cette augmentation risque, pour les 12 millions de personnes qui ont des difficultés à régler leur facture de gaz et d'électricité, de constituer une double peine : c'est en effet parmi eux qu'on trouve aussi les habitants des "passoires thermiques" ! Aujourd'hui, les taxes sur l'énergie représentent un tiers des factures énergétiques. D'ici cinq ans, celles-ci auront plus que doublé et les inégalités augmentées. Selon l'Insee, les foyers les plus modestes consacrent 11% de leur budget aux dépenses énergétiques, contre 2% pour les ménages les plus aisés. En conclusion, pour la CGL, cette politique de taxation systématique risque de détourner de plus en plus de gens de la nécessaire évolution vers une société de développement durable. Le CGL estime qu'il existe d'autres voies que la taxation à explorer.
L'intention est louable mais on peut se demander néanmoins si la CGL ne se trompe pas de combat : plutôt que s'opposer à la taxe carbone qui pèse d'autant plus qu'on essaie de chauffer des logements mal isolés, ne vaut-il pas mieux exiger que l'on rende l'isolation obligatoire pour les propriétaires, quitte à avancer jusqu'à 100% du montant des travaux aux plus modestes, avec récupération sur le prix de vente ou les successions pour éviter l'appropriation privée de la plus-value apportée au bien ainsi amélioré...